Itinéraire en Irlande : premier voyage à Dublin sur 4, 7 ou 10 jours !


J’ai vécu cette année mon premier séjour en Irlande. C’est un pays qui offre énormément de richesses : des terres verdoyantes, des côtes escarpées aux eaux turquoise, une histoire marquée par une gigantesque famine qui a laissé beaucoup de traces, un sens de la fête et de l’humour qui n’a pas son pareil !

Dans cet article, je vous propose de partir à la découverte de mon itinéraire en Irlande.

J’avais choisi de loger à Dublin pendant une bonne partie de ce premier voyage en Irlande, vous pouvez donc vous inspirer de cet itinéraire pour plusieurs durées de séjour : un long week-end à Dublin, un road trip en Irlande sur 7 jours… ou sur 10 jours si vous voulez prendre le temps de visiter !

Premier voyage en Irlande : quelques choses à savoir

L’Irlande est une île avec une particularité : une seule terre, mais deux nations de rattachement. La plus grande partie de l’île est indépendante, c’est la République d’Irlande (ou « Eire »), avec pour capitale Dublin. Elle fait partie de la zone euro. Le nord de l’île, quant à lui, appartient au Royaume-Uni : c’est l’Irlande du Nord, qui a pour capitale Belfast et où l’on paye en livres sterling.

Les prises électriques de l’Irlande dans son ensemble adoptent le standard britannique : il vous faudra donc un adaptateur.

Il n’y a pas de frontière à proprement parler à ce jour mais quand vous élaborez un itinéraire en Irlande, il est utile de savoir vers « quelle Irlande » (Irlande du Nord ou République d’Irlande) vos pas vont vous mener… ne serait-ce que pour ces histoires de monnaie !

Plan d'Irlande
Plan d’Irlande

Pour le reste, l’Irlande est une zone assez plate par comparaison avec la France, le point culminant n’atteint que 1038 mètres. C’est une terre de rivières et de lacs, de collines et de grandes plaines, avec quelques chaînes de basse montagne comme les montagnes de Wicklow.

Les régions à visiter sont nombreuses : Dublin, à l’est ; à l’ouest, des lieux comme Galway, les falaises de Moher (face à l’immensité de l’Atlantique) ou encore la verdoyante région du Connemara (« Terre brûlée au vent des landes de pierres » ♫♪) ; en descendant vers le sud, des villes comme Limerick et Cork ; et en remontant vers le Nord et vers l’Irlande du Nord, on découvre Belfast – lieu de construction du Titanic – et de superbes zones naturelles comme la Chaussée des Géants.

Évidemment, il est impossible de visiter tout le pays à l’échelle d’un itinéraire de 7 jours ou 10 jours en Irlande ! Il faut donc faire des choix. Pour ma part, j’ai décidé de créer un équilibre entre nature et ville : j’ai choisi Dublin comme point de chute pour sa richesse culturelle et son ambiance festive… tout en allant passer quelques jours dans le reste du pays pour voir autre chose et surtout, pour m’immerger dans une Irlande plus sauvage et plus préservée.

Il faut savoir que la plupart des musées et lieux touristiques de Dublin ferment assez tôt (à 17h parfois). Par conséquent, si vous avez l’intention de vous coucher tard (et de vous lever tard) pour sortir, vous ne pourrez pas visiter beaucoup de lieux chaque jour. A l’inverse, si vous voulez vraiment en profiter à fond, mieux vaut commencer la journée de bonne heure et visiter jusqu’à la fermeture des lieux touristiques.

L’inconvénient de bons nombres de villes d’Irlande – en particulier Dublin – ce sont les prix très élevés des hébergements.

Jour 1 : Découverte de Dublin

J’arrive en Irlande à l’aéroport de Dublin, depuis lequel il est très facile de rejoindre le centre de la ville, en empruntant les lignes de bus à disposition. J’ai opté pour ma part pour le bus Aircoach 700 vers Dublin City Centre, qui coûte moins de 12€ l’aller-retour et marque très peu d’arrêts, ce qui permet d’arriver en moins d’une demi-heure sur O’Connell Street, la grande artère qui traverse le centre de Dublin.

Bus Aircoach entre l'aéroport de Dublin et Dublin centre
Bus Aircoach entre l’aéroport de Dublin et Dublin centre

O’Connell Street descend jusqu’à la rivière locale, la « Liffey », qui a acquis il y a longtemps la réputation d’être malodorante car il n’y avait pas de système d’égout en ville et les eaux usées se déversaient dans la rivière, facilitant la prolifération des algues.

C’est aussi sur O’Connell Street que l’on trouve l’emblématique « Spire », une sorte de grande aiguille plantée droit vers le ciel. Avec ses 120 mètres de hauteur et sa pointe illuminée, elle a remplacé la colonne Nelson construite en hommage à l’amiral du même nom et détruite dans les années 60 par un bombardement de l’IRA (Irish Republican Army) dans le contexte tendu du conflit nord-irlandais.

Les habitants ont trouvé à ce monument une foule de surnoms : « The stiletto in the ghetto » (Le talon aiguille dans le ghetto), « The Erection at the Intersection » (L’érection à l’intersection), preuves que le design du monument ne met pas tout le monde d’accord !

O’Connell Street est un bon point de repère pour se loger à Dublin car on peut rejoindre à pied depuis cette zone de nombreux lieux clés de la ville, que ce soient des lieux d’intérêt à visiter ou des lieux pour sortir (à l’instar du quartier de Temple Bar). N’hésitez pas à regarder les hôtels dans cette zone du centre de Dublin, il y a pas mal de choix.

Pour ma part, j’ai profité de cette première journée à Dublin pour m’immerger dans l’ambiance de la ville : les bords de la Liffey, le quartier animé de Temple Bar avec tous… ses bars (il y a une logique imparable là-dedans !) et autres spots branchés (falafels, bubble waffles, etc).

Le quartier de Temple Bar, avec le bar du même nom
Le quartier de Temple Bar, avec le bar du même nom

Je suis également allée visiter Christ Church, l’une des deux cathédrales médiévales de Dublin avec la cathédrale Saint-Patrick. J’aurai l’occasion d’en reparler dans un article mais c’est un lieu très majestueux, appartenant à l’Église d’Irlande, avec un sol particulièrement bien décoré. La première version de cette cathédrale a été bâtie au 11e siècle.

Christ Church est ouverte jusqu’à 18h le samedi, ce qui permet d’en profiter avant d’aller dîner et sortir.

Autour de Christ Church à Dublin
Autour de Christ Church à Dublin

Jour 2 : visite de Dublin, du Trinity College au Little Museum of Dublin

Pour ce deuxième jour à Dublin, un dimanche, j’ai décidé d’aller découvrir Trinity College, la légendaire université de la ville fondée en 1592. L’endroit a longtemps été très élitiste et fermé : il fallait impérativement être un homme pour y étudier (jusqu’en 1904 tout de même) et surtout, être protestant (même si cette obligation a officiellement pris fin en 1793, elle a en réalité perduré de manière implicite jusqu’en 1970).

On peut découvrir plein d’anecdotes sur Trinity College grâce à une visite guidée animée par des étudiants de l’université. Il n’y a pas de réservation préalable donc il faut simplement se présenter aux horaires indiqués ici. Comme la première visite du dimanche est en fin de matinée, j’ai profité du début de journée pour explorer Trinity College de manière autonome : l’université est immense et ça permet de prendre plein de photos !

Le Trinity College de Dublin
Le Trinity College de Dublin

J’ai profité d’être sur place pour aller, après la visite guidée, découvrir le Livre de Kells et l’ancienne bibliothèque de Trinity College. Une petite merveille pour laquelle il faut mieux avoir réservé en amont tant il y a la queue ! Le Livre de Kells est un manuscrit enluminé créé par des moines autour de l’an 800. C’est l’un des rares manuscrits de ce type ayant survécu jusqu’à notre époque. Quant à la bibliothèque, elle est tout simplement magnifique, avec ses hauts plafonds et ses étagères bien garnies !

La bibliothèque du Trinity College à Dublin
La bibliothèque du Trinity College à Dublin

Facile d’accès à pied depuis le Trinity College, le parc de St Stephen’s Green permet de prendre l’air de manière agréable avant ou après le déjeuner. Autour de ce parc, vous pourrez partir à la chasse des nombreuses « Dublin Doors », ces portes colorées emblématiques de Dublin. On peut voir sur place un grand lac, des fontaines, des fleurs et des sculptures… dont un monument qui évoque un épisode marquant de l’histoire de l’Irlande : la grande famine de 1845-1850.

Vous allez beaucoup en entendre parler si vous allez sur place car cette famine a fait plus d’un million de morts dans un pays qui comptait autour de 8 millions d’habitants. Elle a été provoquée en grande partie par un parasite, le mildiou, qui a attaqué toutes les récoltes de pommes de terre (principal aliment consommé par les paysans). L’impact a été énorme car le gouvernement de l’époque continuait d’exporter les ressources de l’Irlande au lieu de les laisser à la population.

Cette famine a eu beaucoup de conséquences : elle a presque éradiqué le gaélique (autrefois parlé par 90% des Irlandais, il ne l’était plus que par 20% de la population après la famine) et elle a créé une tradition d’émigration (les Irlandais de l’époque ont pour beaucoup cherché à fuir le pays, vers l’Amérique notamment, et cette tradition est restée). Pour vous donner un ordre d’idée assez parlant, l’Angleterre avait elle aussi 8 millions d’habitants au début du 19e siècle. Elle en a plus de 55 millions aujourd’hui, alors que dans le même temps l’Irlande stagne à 5 millions d’habitants.

Si j’avais beaucoup entendu parler des déchirements entre Irlande du Nord et République d’Irlande, je connaissais très peu ce pan de l’histoire du pays et je suis rentrée de mon itinéraire en Irlande en ayant l’impression que c’était juste LE point historique le plus important de tous, tant il a influencé le pays.

Durant mon deuxième jour à Dublin, je suis allée visiter en début d’après-midi le musée du whisky irlandais (Irish Whiskey Museum). Bien que n’étant pas amatrice de whisky, c’est une spécialité locale qui défend farouchement sa place face au whisky écossais ! Le whisky s’est développé dans les deux pays au 15e siècle, l’Irlande ayant a priori une petite longueur d’avance sur l’Ecosse en la matière.

C’est d’ailleurs en Irlande que se trouvait la toute première distillerie de whisky au monde (Old Bushmills Distillery en Irlande du Nord). Le whisky irlandais a connu un vrai déclin à partir de la fin du 19e siècle, notamment dans le contexte tendu de la guerre d’indépendance en Irlande, mais renaît de ses cendres depuis les années 1990.

Musée du whisky irlandais
Musée du whisky irlandais

Ensuite, changement d’univers pour aller découvrir le Little Museum Of Dublin : un musée installé dans une grande demeure, en bordure du parc de St Stephen’s Green, qui raconte l’histoire de Dublin non pas à travers des personnages célèbres mais à travers une foule de gens ordinaires et d’objets du quotidien.

J’ai adoré ce musée, où l’on peut faire « comme chez soi » : toucher les objets, ouvrir les placards, le tout complété par une visite guidée pleine d’anecdotes passionnantes qui prennent appui sur des objets de la maison. Je distille souvent sur ce blog quelques bribes d’histoire, ce qui peut laisser penser que j’adore ça… En réalité, j’ai de mauvais souvenirs de mes cours d’histoire de l’école, que je trouvais un peu trop axés sur le « par cœur ».

Des musées comme le Little Museum Of Dublin sont parfaits pour ceux qui n’aiment pas être abreuvés d’histoire… car on vous fait passer plein de notions importantes sous une forme très ludique et captivante, avec des anecdotes qui font appel à vos émotions si bien que vous vous souvenez de plein de choses en repartant !

Little Museum Of Dublin
Little Museum Of Dublin

A deux pas de ce musée, on trouve Grafton Street, une rue chic bordée de boutiques, restaurants et cafés. Un lieu incontournable à Dublin !

Jour 3 : de la prison de Kilmainham à la bière

Ne cherchez pas le rapport entre la prison et la bière… c’est tout simplement le programme décousu de mon troisième jour à Dublin !

Quand je conçois un itinéraire de voyage, j’aime en effet qu’il soit « logique », en essayant de visiter en même temps des lieux qui se trouvent dans un même quartier d’une ville. Ça évite de perdre du temps en allées et venues… et ça permet donc de voir un maximum de choses sans se fatiguer dans les transports !

L’itinéraire n’est pas toujours très « thématique » mais je vous rassure, le cerveau fait très bien la gymnastique de relier toutes les informations dans le bon sens à la fin ;)

Et ce jour là, j’ai commencé ma journée en allant à l’ouest de Dublin, vers la prison de Kilmainham, Kilmainham Gaol, transformée en musée. Cette prison a été construite en 1896 et elle accueillait tout le monde : hommes, femmes, enfants… Les petits larcins côtoyaient les grands crimes, c’était l’époque où l’on envoyait beaucoup de prisonniers dans les colonies en Australie.

Quand la grande famine a éclaté en Irlande, beaucoup de gens se sont fait volontairement emprisonner à Kilmainham Gaol pour des motifs ridicules, juste parce que cela leur permettait d’avoir des repas gratuits. C’est dire si la situation était dramatique !

Critiquée par la suite pour sa violence et ses conditions de détention inhumaines, la prison a été abandonnée, on a longuement débattu de la pertinence d’en faire un lieu de mémoire national mais elle restait associée à des événements historiques complexes, comme des exécutions sommaires pendant la guerre civile irlandaise. On a voulu la détruire mais le coût aurait été excessif. Finalement, on a décidé de la restaurer et de l’ouvrir au public dans les années 1970.

Le bâtiment lui-même est assez fascinant par son architecture et par tous les troubles dont il a été témoin.

La prison de Kilmainham à Dublin
La prison de Kilmainham à Dublin

Si vous aimez l’art moderne, il y a un musée intéressant à proximité de la prison (Irish Museum of Modern Art) ce qui permet de prolonger sa visite dans le même quartier. Pour ma part, j’ai rejoint une autre curiosité locale de l’ouest de Dublin : la Guinness Storehouse.

Autant vous dire que ce lieu est impressionnant à tous les niveaux ! Pas étonnant qu’il fasse partie de tout itinéraire en Irlande : c’est un gigantesque musée sur 7 étages, organisé autour d’un atrium en forme de pinte de bière Guinness, avec un bar au sommet qui offre une vue panoramique de Dublin (par beau temps, elle s’étend jusqu’aux montagnes de Wicklow). Une sorte de publicité géante pour la marque Guinness, mais aussi un témoignage d’un artisanat particulier qu’est la fabrication de la bière.

La Guinness Storehouse à Dublin
La Guinness Storehouse à Dublin

La Guinness Storehouse (qui a ouvert au public en 2000) domine une usine gigantesque et jusqu’en 1988, le bâtiment était même utilisé dans le cadre du processus industriel de fabrication, à l’étape de la fermentation de la bière. On raconte qu’environ 1 million de pintes de Guinness sont vendues chaque jour en Irlande et le site de la brasserie Guinness couvre plus de 20 hectares.

C’est le lieu de tous les superlatifs et si vous êtes curieux de savoir comment on fabrique de la bière, le musée est très instructif (même si vous n’êtes pas un adepte de bière… ou de Guinness en tout cas). Vous pouvez réserver à l’avance un billet incluant une pinte gratuite.

Non loin de la Guinness Storehouse, vous pouvez accéder à pied en 15 minutes à peine à la deuxième cathédrale médiévale de Dublin, la cathédrale Saint Patrick. Je l’ai trouvée plus belle que Christ Church par son architecture.

Une chapelle de la cathédrale Saint Patrick de Dublin
Une chapelle de la cathédrale Saint Patrick de Dublin

Juste à côté, vous pouvez aller voir la Marsh’s Library, plus ancienne bibliothèque publique d’Irlande, dont l’entrée coûte quelques euros.

Il est alors très simple de revenir à pied vers Temple Bar et le centre de Dublin.

Jour 4 : jardins botaniques et grande famine de Dublin

Pour la quatrième journée de cet itinéraire à Dublin, j’ai choisi pour ma part d’aller découvrir les jardins botaniques de la ville (National Botanic Gardens), faciles d’accès en bus depuis O’Connell Street (bus 83 ou 83a). Des serres, de très belles plantes et fleurs, de quoi passer un bon moment loin de l’agitation de la ville !

National Botanic Gardens à Dublin
National Botanic Gardens à Dublin

Ensuite, j’ai décidé d’explorer l’histoire de la grande famine de Dublin… car lorsque vous visitez la ville, on vous en parle tellement souvent que ça me semblait inconcevable de ne pas chercher à en apprendre davantage. Et pour ce faire, il y a deux lieux passionnants au bord de la rivière Liffey.

On commence avec le Jeanie Johnston Tall Ship, la reconstitution de l’un des bateaux qui ont aidé les Irlandais à fuir la famine, en traversant l’Atlantique. Beaucoup mouraient lors de la traversée, à cause des maladies qui se propageaient à grande vitesse dans l’environnement confiné des bateaux. Le Jeanie Johnston, lui, a emmené l’ensemble de ses passagers à bon port, mettant en place des règles d’hygiène qui ont favorisé une excellente survie.

Le bateau ne peut se visiter que via une visite guidée… et notre guide était si passionné, si enthousiaste à l’idée de nous faire partager un maximum d’anecdotes, que je n’ai pas vu le temps passer !

Jeanie Johnston Tall Ship à Dublin
Jeanie Johnston Tall Ship à Dublin

Cette visite est complétée avantageusement par un musée voisin, baptisé « EPIC – The Irish Emigration Museum ». Il raconte dans quel contexte les Irlandais ont été poussés à émigrer et comment cette tendance s’est peu à peu intégrée à leur culture, devenant une composante de leur société qui a permis de propager la culture irlandaise partout dans le monde (sport, musique, etc).

C’est un musée magnifique, qui s’inscrit dans les tendances modernes de la muséographie : jeux de lumière, jeux tout court pour être acteur de sa visite, approche qui mobilise tous les sens, scénographie irréprochable… et surtout, on mesure la richesse des influences irlandaises née de cette tradition d’émigration.

EPIC - The Irish Emigration Museum
EPIC – The Irish Emigration Museum

S’il vous reste du temps sur cette journée, vous pouvez aller visiter le musée national d’Irlande, section Archéologie, à 15 minutes à pied. Un musée dont l’entrée est gratuite et qui propose des collections très riches pour explorer l’histoire de l’Irlande, les traces laissées par les Vikings, etc.

A proximité du musée, un parc abrite la statue d’Oscar Wilde, natif de Dublin et auteur d’oeuvres célèbres comme Le Portrait de Dorian Gray.

Jour 5 : autour de Dublin, la ville de Howth

Aujourd’hui, saisissons l’occasion de quitter Dublin pour aller explorer les alentours !

Parmi les villes très populaires pour une excursion à la journée, figurent Bray et Howth. Pour ma part, j’ai choisi Howth pour ses possibilités de randonnée et son panorama… mais rien ne vous empêche de visiter les deux, ou de choisir Bray, qui est aussi une jolie station balnéaire.

Si ces deux villes ont la faveur des Dublinois, c’est parce qu’elles sont très faciles d’accès en empruntant le train de banlieue local, le DART. Il passe notamment à la gare de Connolly (Connolly Station), dans le centre, et file tout droit vers ces deux villes : Howth, vers l’est, en 25 minutes à peine ; Bray, au sud, en 40 minutes environ.

A Howth, le train vous dépose à deux pas du port de pêche, qui offre à lui seul l’opportunité d’une belle balade. On croise souvent des phoques dans le port (ou, plus généralement, sur les côtes)… alors ouvrez l’œil ! Vous aurez peut-être la chance d’en apercevoir un.

Non loin des côtes de Howth, on découvre une petite île inhabitée, l’œil de l’Irlande (Ireland’s Eye). Une compagnie locale, Ireland’s Eye Ferries, propose d’en faire le tour en bateau (40 minutes) ou d’y accoster pour une heure ou deux (la traversée elle-même durant 15 minutes) au départ du port.

Le port de Howth - Itinéraire en Irlande
Le port de Howth – Itinéraire en Irlande

On peut également flâner sur place, observer les pêcheurs et déjeuner dans l’un des nombreux bons restaurants de poisson et de fruits de mer.

Ensuite, place à la randonnée ! Howth offre plusieurs boucles de randonnée (dont les itinéraires sont affichés sur un kiosque au niveau du port), jusqu’à quelques heures de marche, de quoi découvrir la beauté de la vue face à la mer d’Irlande !

Si vous n’avez pas envie de vous embêter avec de la logistique, il y a des excursions très axées sur la découverte de Howth à pied avec transport depuis Dublin, comme celle-ci.

Jour 6 : à la découverte du massif de Wicklow

On voit leur silhouette depuis Dublin par beau temps, en particulier quand on monte dans le Gravity Bar de la Guinness Storehouse : les montagnes de Wicklow. Elles culminent à seulement 925 mètres et forment en réalité plusieurs groupes de montagnes. Il y a donc plein de manières d’approcher ce massif.

On peut par exemple aller voir Lough Tay de haut, un lac (auquel on ne peut pas accéder directement car c’est une propriété privée) que l’on surnomme le « Guinness Lake » car il aurait la forme, dit-on, d’une pinte de Guinness, et se trouve sur une propriété appartenant à la famille Guinness.

Dans la région de Wicklow en Irlande
Dans la région de Wicklow en Irlande

Pour ma part, je n’ai pas misé sur une grande originalité puisque je suis allée à Glendalough, l’un des lieux les plus populaires des montagnes de Wicklow. Un « glen », en Irlande comme en Écosse, désigne une longue vallée d’origine glaciaire. Un petit village a été construit ici, à l’emplacement d’un ancien monastère dont il reste des traces (notamment une tour ronde de 33 mètres de hauteur).

On peut se promener en pleine nature jusqu’à deux lacs, le lac inférieur et le lac supérieur, avec plein de chemins de randonnées autour, des cascades, un site d’escalade de bloc…

Le jour de ma visite, il y avait une épaisse purée de poix qui coupait toute visibilité, on avait presque l’impression que les lacs de Glendalough étaient en noir et blanc ! Nous avons donc dû réorienter le programme de la journée car il était impossible de faire de la randonnée dans ces conditions.

Les lacs de Glendalough en Irlande
Les lacs de Glendalough en Irlande

A proximité de Glendalough, on peut justement aller découvrir le travail d’une famille de bergers qui forme des chiens… de berger ! Ils sont très pédagogues et vous montrent comment ils transforment le travail en divertissement pour le chien, en tirant profit aussi du caractère de chaque chien : par exemple, ils mettent les plus calmes auprès des femelles gestantes pour éviter de les stresser, et utilisent au contraire les chiens les plus foufous pour canaliser les bêtes quand elles montent paître dans la montagne.

J’ai eu la chance d’y aller à une saison où les agneaux venaient de naître, de quoi faire une petite séance de câlins :)

Jour 7 et 8 : Galway et les falaises de Moher

Cet itinéraire en Irlande m’a donné l’opportunité de rencontrer d’autres voyageuses avec qui j’ai fait un bout de chemin… notamment pour aller découvrir l’ouest du pays !

Un premier saut de puce m’a permis de découvrir la jolie ville de Kilkenny : une ville très ancienne, avec deux cathédrales (une catholique, une anglicane), un château, la plus vieille brasserie d’Irlande (Smithwick’s)… C’est à Killkenny que l’un des plus vieux procès « officiel » pour sorcellerie aurait été organisé, en 1324.

La ville est traversée par la rivière Nore et possède une architecture médiévale très préservée. On peut notamment monter au sommet d’une « Tour Ronde » du 9e siècle, haute de 30 mètres, par une série d’échelles et d’escaliers. C’est l’une des seules tours rondes d’Irlande où l’on peut monter. Ces monuments servaient vraisemblablement de beffroi pour les paroisses locales, et l’on y entreposait aussi des reliques.

Les rues de Kilkenny sous la pluie
Les rues de Kilkenny sous la pluie

Une autre Tour Ronde a croisé notre route : celle de Kilmacduagh qui, avec ses 34.5 mètres de hauteur, est la plus haute d’Irlande à tenir encore debout. Elle se situe à côté d’une abbaye en ruines datant du 7e siècle, sur la route de l’Ouest de l’Irlande.

Point de chute parfait pour explorer le coin, la petite ville de Galway ! Enfin, « petite » n’est pas un terme tout à fait exact car Galway reste la 6e ville la plus peuplée d’Irlande, avec ses 80000 habitants. Néanmoins, elle dégage une atmosphère très intimiste, à taille humaine.

Il fait bon flâner dans ses petites rues et profiter de ses pubs ! Vous entendrez sûrement parler du « Claddagh » à Galway : c’est d’abord le nom de la partie la plus ancienne de la ville, où vivaient autrefois des pêcheurs en semi-autonomie, aux portes de la ville elle-même. Ils avaient élu leur propre roi, que l’on reconnaissait à la voile blanche qu’il arborait sur son bateau. On continue aujourd’hui à élire symboliquement un Roi.

Le « Claddagh » est aussi le nom d’un symbole que l’on voit beaucoup en Irlande, notamment sur des bagues : deux mains serrant une couronne surmontée d’un cœur. Cette bague est traditionnellement fabriquée à Galway et vous verrez sur place pas mal de bijouteries qui en vendent.

La ville de Galway en Irlande
La ville de Galway en Irlande

Évidemment, cette escapade à l’Ouest de l’Irlande n’aurait pas été parfaite sans une journée plus « nature », à la découverte des falaises de Moher et de la côte proche de Galway.

Cette côte ouest de l’Irlande est parcourue par une route absolument magnifique, la Wild Atlantic Way, longue de 2500 kilomètres. Concrètement, elle descend depuis le nord du pays (Malin Head, pointe la plus au nord de la République d’Irlande) jusqu’au sud (région de Kinsale). Je regrette de n’avoir pas fait davantage de photos de la route elle-même, tant elle dévoile des paysages somptueux au fil des virages.

La route possède même, je l’ai découvert par la suite, son propre site officiel car c’est devenu une solution de choix pour faire un road trip en Irlande tout en découvrant la beauté du pays au fil des kilomètres.

Notre itinéraire en Irlande est resté assez classique, puisque nous avons choisi de visiter la région des falaises de Moher. Des côtes escarpées, avec de belles randonnées à faire au sommet (à mon sens, entre les deux côtés des falaises au départ du parking, le côté gauche était le plus sympathique, en direction de Hag’s Head).

Le vent souffle fort au sommet, les vagues de l’Atlantique Nord viennent s’écraser sur les falaises…

Les falaises de Moher en Irlande
Les falaises de Moher en Irlande

Nous sommes également allées voir le « Burren » : c’est un grand plateau rocheux, désertique, formé de karsts (des roches solubles comme le calcaire se sont en partie dissoutes suite à des écoulements souterrains, ce qui crée un paysage assez étonnant). Là aussi, les vagues viennent se fracasser sur les rochers. Il y a pas mal de coins pour s’arrêter le long de la côte et aller marcher sur le territoire de ce parc national.

Si vous restez moins longtemps sur place ou que vous n’avez pas de moyen de transport, des agences locales proposent de faire des excursions à la journée vers les falaises de Moher (voir ici le programme de l’excursion proposée par l’agence Finn McCools). Le planning est bien dense, avec un départ à 6h45 du matin et un retour vers 19h30-20h00… mais ça peut vous permettre de voir ces sites au départ de Dublin.

L’option un peu plus « détendue » si vous n’avez pas de véhicule est de dormir à Galway (ville que l’on peut facilement rejoindre depuis Dublin) et de rejoindre une excursion aux falaises de Moher au départ de Galway, ça vous donnera déjà plus de temps pour profiter de la région !

Jour 8 et 9 : escapade en Irlande du Nord

C’était sans doute la partie la plus inattendue de mon séjour en Irlande : une escapade surprise à Belfast ! Nous n’avions pas du tout prévu d’aller en Irlande du Nord… mais de mon côté, l’envie de voir de mes propres yeux la Chaussée des Géants me titillait.

Ce sont des formations volcaniques qui mesurent jusqu’à 12 mètres de hauteur. 40000 colonnes de basalte au moins, formant des orgues basaltiques, témoignage d’une époque lointaine où la lave s’est déversée dans l’océan, se solidifiant en une forme étonnante, comme si un géant avait construit une gigantesque route sous-marine…

Le « problème », c’est que la Chaussée des Géants se situe loin de Dublin, à plusieurs centaines de kilomètres… Une bonne excuse pour trouver un nouveau point de chute pour terminer le séjour : Belfast.

Belfast en Irlande du Nord
Belfast en Irlande du Nord

Dans cette ville où a été construit le Titanic, on peut visiter depuis 2012 « Titanic Belfast », un gigantesque musée dédié au paquebot au destin tragique. Les Irlandais se moquent un peu de leurs voisins en disant : « C’est l’Irlande qui l’a construit, l’Angleterre qui l’a coulé ». Humour, quand tu nous tiens !

Pour être très franche, Belfast n’a pas été un grand coup de cœur pour moi. C’est une ville assez « récente » par rapport à d’autres, une ville portuaire et industrielle, dont le centre-ville m’a paru très moderne mais sans « l’âme » que j’aime retrouver quand je visite une ville.

Bien sûr, Belfast a fait du chemin depuis les années 70-80 où, en pleine période de conflit nord-irlandais, elle figurait parmi les villes les plus dangereuses au monde (ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui). Mais ça reste une ville que j’ai trouvée un peu froide.

Nous avons surtout passé du temps dans la région… A 1h15 de Belfast environ se situe la fameuse Chaussée des Géants. Si j’imaginais la zone plus « imposante », elle a néanmoins tenu toutes ses promesses : les couleurs sont superbes et c’est étonnant de constater ce que la nature arrive à créer sans la main de l’homme !

La Chaussée des Géants en Irlande du Nord
La Chaussée des Géants en Irlande du Nord

Nous avons également profité des côtes face à l’île de Rathlin. Elles ont accueilli certaines scènes du tournage de la série Game Of Thrones, notamment le port de Ballintoy (Ballintoy Harbour) qui servait à représenter les Iles de Fer dans la série. Beaucoup de scènes ont aussi été tournées à Belfast même, d’ailleurs. Il y a des visites guidées dédiées aux lieux de tournage de la série.

On trouve sur cette côte de superbes falaises et petites criques, avec de belles randonnées à faire. J’ai adoré celle qui jouxte Carrick-a-Rede. Il y a ici un pont de corde qui enjambe le vide mais cette attraction touristique ne doit pas vous faire passer à côté de la beauté de la côte, depuis laquelle on aperçoit l’Écosse au fond, si proche et si lointaine à la fois.

La côte d'Irlande du Nord
La côte d’Irlande du Nord

Là encore, si vous n’avez pas de véhicule, il existe des excursions au départ de Dublin vers la Chaussée des Géants (comme celle-ci par exemple) mais attendez-vous à une longue journée très dense.

Si vous envisagez d’y aller, il est préférable de vous servir de Belfast comme « base » pour éviter un long trajet en bus, quitte à prendre une excursion à la Chaussée des Géants au départ de Belfast si vous ne pouvez pas conduire.

Jour 10 : retour à Dublin

Si vous avez encore une journée complète à Dublin, il reste pas mal de choses à découvrir, notamment des distilleries de whisky (Jameson, Teeling, Pearse Lyons) et des musées (The Irish Rock ‘N’ Roll Museum Experience, musée national d’art décoratif et d’histoire, etc).

Pour ma part, après un itinéraire en Irlande bien rempli, mon dernier jour sur place a été l’occasion d’aller savourer un généreux brunch, de ramener quelques souvenirs et de prendre le temps de flâner dans les rues de Dublin.

Le brunch gourmand de One Society Dublin
Le brunch gourmand de One Society Dublin

Comment ajuster cet itinéraire en Irlande ?

Si vous allez passer 3 ou 4 jours à Dublin, vous pouvez tout simplement vous inspirer de mes propres journées à Dublin pour concocter un itinéraire sur un week-end prolongé.

Si vous cherchez un itinéraire de 7 jours en Irlande, je vous conseille de privilégier les falaises de Moher à la chaussée des Géants, qui est vraiment plus facile d’accès depuis l’Irlande du Nord que depuis la République d’Irlande (et vous évitera ainsi de changer de pays, de monnaie, etc). Autrement dit, il vous suffit d’enlever les 2 journées en Irlande du Nord… et peut-être le massif de Wicklow, qui est sympathique mais pas indispensable à mon sens, surtout pour un premier voyage en Irlande.

Enfin, pour un itinéraire de 10 jours, rien ne vous empêche de remplacer l’Irlande du Nord par la très belle région du Connemara. Je n’ai pas fait ce choix car la Chaussée des Géants me faisait beaucoup trop rêver… mais sachez que le Connemara peut être une suite assez logique à une escapade dans les environs de Galway et des falaises de Moher.

J’aurai l’occasion de vous reparler de ce voyage sur le blog, pour partager avec vous des tranches d’Irlande qui m’ont marquée et de bonnes adresses, mais n’hésitez pas à aller découvrir le pays !


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5 commentaires sur “Itinéraire en Irlande : premier voyage à Dublin sur 4, 7 ou 10 jours !
  • steph

    Bonjour,
    je vais visiter au printemps DUBLIN
    merci pour votre blog , très riche en informations
    Savez vous si on peut acheter directement sur place les billets pour visiter la cathédrale Saint Patrick ?
    merci d’avance pour votre réponse

  • Anne

    Bonjour Marlène

    Très bon article, je compte partir en Irlande 1 semaine en septembre. J’ai déjà pris mes billets d’avion. J’arrive à Belfast où je pense rester une ou 2 nuit et ensuite je prends la direction de Dublin. Peux tu me dire dans quel hébergement tu étais ? Quand je vois les prix, je suis effarée. Même à Londres et Edinbourgh c’était moins cher. Je n’ai pas encore établi de programme précis.

    J’adore ton blog continue

    • Marlène

      Hello Anne, j’avais loué un appartement sur Airbnb à côté de O’Connell Street et deux nuits d’hôtel près de Trinity College mais effectivement, le logement est cher sur place. Les voyageurs à petit budget choisissent généralement les auberges de jeunesse pour cette raison.

  • Marion

    bonjour, tout d’abord, merci infiniment pour votre blog !! il m’a bien aidé pour ma visite de Cracovie avec les astuces pour réserver les entrées à Aushwitz, les mines de sel ect….
    maintenant je pars en direction de Dublin et je voulais savoir comment avez vous fais pour votre journée d’escapade à la découverte du massif de Wicklow ? vous avez pris un guide sur getyourguide ? si oui, le quel ? merci pour votre réponse ! bonne journée

    • Marlène

      Hello Marion, nous avions un véhicule mais si vous passez par GetYourGuide, je conseille les excursions de FinnMcCools ici, c’est une compagnie hyper réputée sur place, je suis déjà partie avec eux et les guides sont top, notamment si vous tombez sur Derek, il joue dans un groupe en plus d’être guide et du coup il profite des trajets pour faire découvrir la musique irlandaise et même des petits mots d’argot typiquement irlandais. Ils ont plein d’excursions, dont une qui passe par Wicklow.

      Ils équilibrent bien les programmes (assez d’explications, du temps libre, pas de détour obligé dans des « attrape-touristes », etc).



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