Il arrive régulièrement sur le blog que l’on me pose ce genre de question : « Est-ce que les panneaux sont traduits dans ce musée ? » Ou encore : « Est-ce qu’ils ont des menus de restaurant en français ? » Une piqûre de rappel sur une réalité : beaucoup de gens ne maîtrisent aucune langue étrangère. Mais faut-il parler anglais pour voyager ?
Est-ce vraiment utile en voyage et comment progresser quand on a un niveau moyen (voire médiocre) ? Dans cet article, je vais vous montrer quelques-uns des avantages qu’il y a à maîtriser cette langue pour voyager… et vous donner des conseils pour essayer d’améliorer votre niveau !
Conseils voyage
- 1. L’intérêt de parler anglais pour préparer son voyage
- 2. Parler anglais en voyage, un moyen de nouer le contact
- 3. Parler anglais pour voyager, une source d’opportunités
- 4. Une solution pour veiller à son propre confort
- 5. Être courtois avec les autres
- 6. Oser explorer en toute sécurité
- Comment progresser en anglais ?
1. L’intérêt de parler anglais pour préparer son voyage
Dès le stade de la préparation du voyage, parler anglais est un atout car on a accès à une quantité d’informations beaucoup plus importante qu’en se limitant aux sites francophones. C’est d’autant plus vrai lorsque vous vous intéressez à des destinations qui sortent un peu des sentiers battus.
On peut lire une quantité phénoménale de blogs et puiser des informations sur les bonnes adresses, les « coins secrets » à découvrir… On trouve beaucoup plus d’avis et de conseils d’autres voyageurs, et on a au final le sentiment d’être mieux préparé.
Par ailleurs, il y a encore pas mal de destinations qui sont à l’écart du tourisme de masse : les sites Internet locaux ne sont pas traduits en 5 langues comme ça peut être le cas ailleurs mais seulement disponibles dans la langue locale… et en anglais !
Et c’est beaucoup plus confortable de comprendre ce que l’on lit que de rester avec le doute perpétuel de ne pas avoir bien saisi les informations essentielles. Si vous ne parlez pas anglais, vous pourrez néanmoins vous reposer sur des outils de traduction comme DeepL, que je trouve plus performant que Google Traduction.

2. Parler anglais en voyage, un moyen de nouer le contact
Beaucoup de gens parlent (ou baragouinent) l’anglais ! Ça reste la langue de communication internationale… ce qui en fait aussi une excellent manière d’échanger avec les gens que vous croisez, que ce soient des locaux ou d’autres touristes.
Dans un ferry entre Cacilhas et Lisbonne, j’ai justement discuté avec un jeune Portugais qui trouvait les Français assez « hostiles » à parler une langue étrangère, au point d’en sembler impolis. A Lisbonne encore, j’en ai entendu beaucoup faire ce genre de commentaire : « C’était un super resto, le patron parlait français ! »
Nous parlons une belle langue, c’est vrai. Mais c’est aussi une langue très difficile à apprendre pour les étrangers, une langue bien moins parlée que d’autres (l’espagnol, l’anglais, le mandarin…). Donc quand on voyage, on se trouve face à une réalité : tout le monde ne parle pas français.
L’anglais devient alors la langue de prédilection pour discuter… mais aussi, beaucoup plus simplement, pour se débrouiller au quotidien : commander à manger au restaurant, poser une question au chauffeur de bus, demander son chemin, répondre aux questions des agents de la douane. C’est bien plus convivial que de s’appuyer sur des plans, une carte ou son smartphone !
En échangeant, on découvre le quotidien des gens du pays où l’on séjourne, on peut confronter sa vision du monde et son vécu aux leurs… et ce sont souvent les expériences les plus riches que l’on rapporte d’un voyage.
Pour la petite histoire, j’ai rencontré l’une de mes amies proches sur les marches d’un théâtre de Londres. Nous avions commencé à discuter en anglais… avant de réaliser que nous étions toutes les deux Françaises !

3. Parler anglais pour voyager, une source d’opportunités
Parler anglais en voyage offre plein d’opportunités :
- Vous avez plus de choix au niveau des horaires de visites guidées dans les monuments… car il y a plus de touristes qui parlent anglais donc plus de guides anglophones.
- Vous faites davantage de rencontres : quand je suis allée visiter les mines de sel de Wieliczka en Pologne, il y avait dans mon groupe des Norvégiens, des Anglais, des Canadiens… Autant d’occasions de découvrir d’autres cultures, d’autres visions du monde que la sienne.
- Vous vivez des expériences plus « complètes » : en Pologne par exemple, la plupart des panneaux dans les musées n’étaient disponibles qu’en polonais et en anglais. Sans parler anglais, j’aurais sans doute vécu pas mal de visites « à moitié ».
- Vous avez accès à beaucoup plus d’activités : aujourd’hui, de très nombreuses villes proposent des expériences à vivre pour découvrir le patrimoine local (gastronomie, art, œnologie, etc). Il y a bien plus de choix quand on peut opter pour l’anglais. C’est ainsi, par exemple, que j’ai pu me faire photographier par un photographe professionnel à Lisbonne !

4. Une solution pour veiller à son propre confort
Parler anglais pour voyager, c’est pouvoir demander facilement ce dont vous avez besoin pour vous sentir bien.
Par exemple, pouvoir demander une table précise au restaurant, demander à l’hôtel comment régler le chauffage ou la climatisation, demander une cuisson particulière pour votre viande, se faire expliquer un plat local mystérieux, expliquer que vous avez mal au dos dans un institut de beauté avant un massage, se renseigner sur un itinéraire pour aller à l’aéroport…
Ca peut aussi permettre de lever une frustration, une incompréhension ou de résoudre un problème.
5. Être courtois avec les autres
J’essaie toujours, avant un voyage, d’apprendre quelques mots dans la langue locale, au moins pour savoir dire bonjour, au revoir, merci. C’est, à mes yeux, une marque de respect envers les locaux et une manière de faire preuve de politesse malgré ma non-maîtrise de leur langue.
L’anglais aide à faire preuve de cette politesse si précieuse car quand on le parle un peu, on devient capable de féliciter un cuisinier pour une bonne expérience au restaurant, de remercier le vendeur qui vous a bien conseillé ou la personne qui vous a donné une bonne adresse…
Ça permet d’aller au-delà d’un sourire :)
6. Oser explorer en toute sécurité
Parler anglais me donne souvent le sentiment d’oser davantage sans avoir peur de se perdre ou de se retrouver isolé… On se sent autonome au lieu de se raccrocher à un guide de voyage (que ce soit un guide papier ou un guide de chair et de sang !).
Bien sûr, ce n’est pas vrai partout, je me souviens que dans les Tatras en Pologne, pas mal de gens ne parlaient QUE polonais ! Mais on finit souvent par croiser un anglophone :)
Parler anglais est souvent un moyen de mieux trouver son chemin, de comprendre des « instructions » (par exemple, quand vous croisez un panneau d’interdiction ou une consigne particulière à respecter)…

Comment progresser en anglais ?
Beaucoup de gens sortent de l’école, en France du moins, en parlant un anglais très médiocre et nous ne sommes pas les meilleurs en général quand il s’agit d’apprendre une nouvelle langue. Mon propre anglais de fin de lycée était d’ailleurs très scolaire !
Je pouvais réciter les verbes irréguliers mais j’aurais été bien incapable de comprendre une blague, de participer activement à une conversation sans trop chercher mes mots… alors qu’aujourd’hui, je peux lire des romans en anglais, tenir des conversations sans ressentir aucune « fatigue mentale », comprendre le second degré.
Trouver une motivation personnelle
Pour progresser, la première clé est d’avoir une motivation intime à le faire : que ce soit un beau projet de vie (décrocher un job particulier, s’expatrier), une rencontre (tomber amoureux d’un anglophone, ça peut arriver !), un rêve (un voyage par exemple), votre motivation vous donnera une raison d’apprendre.
Ensuite, il faut trouver la méthode qui fonctionnera pour vous. La plus efficace est souvent l’immersion complète.
Le séjour linguistique, un investissement qui paie !
Le séjour linguistique n’est plus seulement destiné aux enfants à qui l’on veut offrir des vacances studieuses, il s’est aussi tourné vers les adultes qui ont envie ou besoin de progresser en anglais.
L’organisme Kaplan, par exemple, propose des séjours longue durée pour les adultes qui prennent une année sabbatique (« gap year ») avec un mélange de cours et d’activités.
Vous pouvez vivre en immersion dans le pays de votre choix pendant plusieurs mois, que ce soit en toute indépendance dans une résidence ou au sein d’une famille d’accueil.
Vous pouvez aussi opter pour des formules « cours + job ou stage » : des stages sont possibles dans pas mal de secteurs (tourisme, marketing, communication, finance) si bien que chacun peut y trouver son compte en fonction de ses goûts.
Le gros atout de ces séjours, c’est de pratiquer la langue tout en emmagasinant des souvenirs mémorables, que ce soit au bout du monde (USA, Australie) ou beaucoup plus près de chez nous (Royaume-Uni, Irlande).
Vivre à l’étranger représente une opportunité formidable de s’ouvrir au monde, de dépasser ses limites, d’acquérir des compétences académiques ET humaines (oser s’exprimer même quand on n’est pas à l’aise, apprivoiser l’inconnu, prendre confiance en soi).
Le bémol est évidemment le coût que cela représente, entre les cours et l’hébergement. Mais parler anglais peut ouvrir tant de portes, au quotidien comme dans la vie professionnelle, que l’investissement peut en valoir la peine.

Progresser par soi-même
J’ai toujours beaucoup aimé apprendre par moi-même… et je fais partie des gens qui ont assez de discipline pour se tenir à l’apprentissage d’une nouvelle langue. Si vous êtes dans ce cas, il existe aujourd’hui des applications très bien conçues et ludiques pour progresser en anglais, comme Duolingo ou Wlingua (que j’ai testée pour apprendre l’espagnol si vous voulez en savoir plus sur le principe de cette application).
Suivre un cours complet par ce biais peut vous aider à maîtriser les bases, suffisamment pour tenir une conversation simple… et une fois que vous atteignez ce stade, c’est un nouveau monde qui s’offre à vous !
Pourquoi ? Car c’est le moment où vous pouvez…
- Commencer à regarder des films ou des séries en anglais, avec les sous-titres en anglais ! Les sous-titres vous donneront l’impression d’avoir un filet de sécurité, vous aideront parfois à apprendre de nouvelles expressions du langage courant, à comprendre la prononciation d’un mot que vous n’avez encore jamais rencontré. Et un jour, vous serez capable de regarder des films sans aucun sous-titre !
- Écouter la télévision locale ou des podcasts : en France, on a souvent une ou plusieurs chaînes anglophones sur sa télé ou en replay sur le web (CNN, BBC News, etc), un bon moyen de s’habituer à entendre parler anglais. De même, si vous vous passionnez pour un sujet, vous pouvez essayer de chercher des podcasts dans la langue en question, à écouter pendant vos trajets quotidiens ou à la pause déj !
- Lire des journaux ou des magazines locaux : quand j’ai commencé à déchiffrer l’alphabet cyrillique par curiosité, mon réflexe a été d’aller sur le site de la Pravda, l’un des journaux russes les plus connus. C’est là que j’ai appris que « Mir » n’était pas seulement le nom d’une station spatiale (ou d’une lessive !) mais aussi un mot russe signifiant « monde ».
Apprendre l’anglais, comme n’importe quelle langue étrangère d’ailleurs, n’est pas facile. Certains ont plus de facilités que d’autres, c’est vrai… et on a parfois des blocages issus d’une expérience compliquée avec une langue (c’est mon cas avec l’allemand).
Mais si vous vous sentez prêt à franchir le pas, vous verrez que c’est un véritable atout pour vivre ses voyages encore plus fort !
Cet article a été sponsorisé par Kaplan, sur un sujet que j’ai déterminé et pour lequel je conserve ma liberté de ton !
Hello ! Je suis en congé maternité jusqu'à l'été 2023. Pendant cette période, les commentaires sont fermés.
Bonsoir,
Seulement l’anglais ?
Vous passez à côté de beaucoup de choses.
Pour ma part une destination se mérite.
Je n’ai pas beaucoup voyagé mais je sais parler allemand, anglais, espagnol, italien, japonais, russe, turc et vietnamien. Je vous laisse deviner les pays que j’ai visités.
Bonne continuation.
PS : je parle aussi l’occitan ;-)
Bonjour, le sujet de l’article était l’anglais, cet article est le fruit d’une collaboration avec Kaplan qui propose justement d’aller séjourner dans un pays anglophone pour se familiariser avec cette langue… et c’est souvent utile de débuter son apprentissage d’une langue étrangère par l’anglais. Rien n’empêche ensuite d’en apprendre d’autres ;)
Si je comprends tout à fait qu’avoir quelques notions d’anglais peut s’avérer utile en voyage, je ne suis pas persuader que l’on puisse vivre ce voyage »plus fort ». Si la plupart des « jeunes » en ont des notions, les autres beaucoup moins alors que ce sont eux qui ont davantage le côté traditionnel du pays. De plus, essayer de communiquer par les gestes permet parfois de bons fous rires à défaut de bonnes compréhensions. Par contre, j’approuve l’idée d’apprendre le strict minimum de la langue nationale, autant par respect que pour être fière de le savoir.
Parler anglais n’empêche pas de communiquer par les gestes ;) Je l’ai beaucoup vécu en Pologne où d’un lieu à l’autre, on pouvait croiser aussi bien des gens qui parlaient un peu anglais et des gens qui ne maîtrisaient que le polonais. L’exemple type, c’est la Vieille Synagogue du quartier juif où la personne de l’accueil parlait anglais mais pas celle de la boutique. Ça n’empêche pas de se comprendre, heureusement… même si ça reste un échange plus limité que lorsqu’on partage une langue commune :)
J’ai des amis qui ont voyagé en Transsibérien et ils ont vécu des moments très forts avec d’autres voyageurs russes ne parlant pas un mot de français/anglais, c’est ce qu’il y a de vraiment sympa dans le voyage, je trouve !
Bonjour Marlène!
En effet, pour pouvoir discuter avec les locaux, il n’y a rien de mieux que de parler anglais. Je me souviens avoir discuter pendant une demi-heure de philosophie avec un américain, c’était vraiment cool!
Et je ne compte pas le nombre de fois où l’anglais m’a sauvé lorsque je me perdais quelque part! God save english!
C’est souvent bien utile indeed ;) Je pense que quand on voyage dans des lieux vraiment reculés, ça trouve ses limites (en Pologne, je suis passée par des endroits où personne ne parlait anglais, ça remet temporairement dans la peau de quelqu’un qui ne parle pas de langue étrangère, on se sent soudain très isolé ^^). Mais dans la plupart des villes, il y a des anglophones, ou au moins quelques panneaux bilingues.
J’ai d’ailleurs remarqué que la qualité de traduction (via Google Translate par exemple) était souvent meilleure vers l’anglais que vers le français : tout simplement parce que l’anglais est une langue plus « simple », avec moins de polysémie. Parler anglais aide aussi, indirectement, quand on essaie de traduire un menu depuis une autre langue étrangère.