Se mettre ou se remettre au ski à l’âge adulte : conseils pour un départ sans stress


Récemment, j’ai réalisé un rêve qui me tenait à cœur depuis un bon moment : reprendre le ski. Se remettre au ski à l’âge adulte n’est pas évident : on a l’impression de se retrouver face à une foule de questions qui nous paraissent parfois idiotes, de choses à apprendre ou à réapprendre. Même chose pour ceux qui veulent s’y mettre pour la première fois !

Quelle station de ski est adaptée à un débutant adulte en ski ? Que faut-il penser à réserver (hébergement, forfaits, cours de ski, location du matériel) ? Que signifient tous ces termes de jargon du ski ? Comment fonctionnent les casiers à ski ? A quoi correspondent les couleurs des pistes de ski ? Faut-il un type de skis particulier quand on débute ? Que faut-il emmener comme équipement dans sa valise ?

J’ai décidé de concocter un guide destiné à tous ceux qui veulent se mettre ou se remettre au ski à l’âge adulte. J’espère qu’il vous aidera à sauter le pas durant un futur hiver !

Se remettre au ski à l'âge adulte : une piste verte à Val Cenis
Se remettre au ski à l’âge adulte : une piste verte à Val Cenis

Quelles stations de ski pour les débutants ?

Vous vous en doutez, comme je viens de reprendre le ski à l’âge adulte, je ne suis pas la mieux placée pour vous conseiller sur les meilleures stations de ski pour débutants. J’ai donc demandé de l’aide à Thomas qui, en plus d’être mon boss, est un skieur hors pair qui part à la montagne de nombreuses fois par saison, skie sur piste et hors piste et possède donc un excellent regard critique sur les atouts de chaque station.

Sur quels critères choisir une station de ski pour débuter ?

Il y a plusieurs aspects à prendre en compte pour choisir la meilleure station pour débutant en ski :

  • La facilité d’accès à la station – On a déjà suffisamment de choses en tête quand on reprend le ski à l’âge adulte… alors pas question de se compliquer la vie pour accéder à la station. Essayez de miser sur des stations accessibles via un train direct + une navette.
  • La facilité d’accès au domaine skiable – Marcher en canard sur 3 km avec vos chaussures de ski rigides, très moyen pour commencer la journée… donc privilégiez des stations où l’accès aux pistes est facile depuis votre hébergement.
  • L’emplacement de l’hébergement – Quand on a l’habitude d’aller au ski, on peut se permettre de miser sur des logements un peu plus excentrés, surtout quand on vient en voiture… mais quand on débute, on a besoin de tout avoir « à portée de main » : supermarchés, restaurants, etc. Il est souvent pertinent de payer un peu plus cher mais d’être bien placé pour se simplifier la vie.
  • L’offre de pistes pour débutants – La plupart des stations proposent des pistes vertes et pistes bleues, vérifiez qu’il y a du choix afin de ne pas tourner en rond trop vite pendant votre semaine au ski ! Si vous êtes grand grand débutant, vous skierez surtout sur des pistes vertes durant votre première semaine au ski et quelques bleues au bout d’une semaine. Si vous avez choisi de vous remettre au ski mais que vous aviez un bon niveau par le passé, ça revient vite… donc misez sur des stations avec une bonne offre de pistes bleues et rouges, vous y reviendrez rapidement.
  • L’offre de cours de ski – Vérifiez qu’il y a des cours de ski pour adultes débutants et que le point de rendez-vous est « bien placé » par rapport à l’hébergement que vous envisagez.
  • Les activités « hors ski » – Quand on débute dans une activité, quelle qu’elle soit, cela nous demande souvent beaucoup d’énergie et l’on se sent épuisé après quelques heures de pratique. Même chose avec le ski ! Alors il est utile d’opter pour une station de ski offrant d’autres activités, histoire de diversifier le planning de ses journées.

9 stations de ski pour débutants

1. La station de Val Cenis

On commence avec Val Cenis, la station où j’ai séjourné, dans les Alpes françaises à la frontière italienne. Une station riche en pistes vertes et pistes bleues (16 pistes vertes, 19 pistes bleues), avec des cours de ski, pas trop de monde, des commerces et restaurants agréables. On y trouve la plus longue piste verte d’Europe, l’Escargot (10 kilomètres de long). Parfait pour se remettre au ski à l’âge adulte !

Val Cenis propose aussi plein d’activités hors ski (balade avec des chiens de traîneau, spa, randonnée jusqu’au lac du Mont-Cenis par exemple, parapente, etc). La station est très facile d’accès, propose un tarif dégressif pour les forfaits de ski (plus vous réservez tôt, moins vous payez cher) et on y trouve beaucoup d’hébergements pour tous les budgets.

Je vous conseille notamment de loger à Lanslebourg, qui allie un accès facile au domaine skiable à une bonne variété de commerces et restaurants. J’avais choisi l’hôtel Saint-Charles, qui donne directement sur les pistes, mais vous pouvez facilement trouver un appartement de location de qualité.

Je vous présente l’hôtel Saint Charles dans un article dédié et la station de Val Cenis par ici, avec plein d’idées d’activités à faire sur place.

Le lac du Mont Cenis à Val Cenis
Le lac du Mont Cenis à Val Cenis

2. La station de Pralognan-la-Vanoise

Deuxième station conseillée pour les adultes débutants en ski : Pralognan-la-Vanoise, pas très loin de Val Cenis d’ailleurs ! C’est là aussi une station familiale, plus petite, avec 9 pistes vertes et 3 pistes bleues. Un téléphérique et deux télésièges permettent aussi de monter en altitude en tant que piéton (pratique quand on n’a pas encore l’aisance suffisante pour skier toute la journée).

Il y a des sentiers pour faire des balades en raquettes et vous pouvez profiter du charme du Parc national de la Vanoise et d’une vue sur la plus grande calotte glaciaire des Alpes ! Côté hébergements, Pralognan-la-Vanoise possède une belle offre d’appartements de location, chalets et hôtels de charme.

3. La station des Saisies

On continue avec une troisième station, Les Saisies, entre Beaufort et Mégève. Une belle vue sur le Mont-Blanc, 10 pistes vertes et 28 pistes bleues, un vrai terrain de jeu pour les skieurs adultes débutants !

L’offre d’hébergement des Saisies est par ailleurs très vaste, avec des hôtels, résidences et appartements de qualité. La station a aussi construit un grand centre aquatique avec piscine, sauna et hammam… et propose des expériences « Vis ma vie » très intéressantes pour partager le quotidien des professionnels de la montagne (perchistes, pisteurs, etc).

4. La Plagne… mais pas partout !

Quatrième station conseillée : La Plagne… mais pas n’importe où ! Selon Thomas, il faut viser Plagne Soleil, Plagne-Villages ou Plagne Centre, qui sont les villages les plus adaptés aux skieurs adultes débutants. Notez toutefois que le forfait est cher par rapport à d’autres stations et que l’offre porte surtout sur des pistes bleues (8 pistes vertes, 74 pistes bleues) qui sont destinées à des skieurs « moyens ».

Autrement dit, c’est plutôt une station à aborder pour se remettre au ski à l’âge adulte en ayant déjà une première expérience. Là encore, le choix d’hébergements est très vaste et le domaine skiable très étendu donc je vous conseille de bien regarder le plan des pistes avant de choisir un logement.

5. La station de Courchevel

Cinquième station… que vous connaissez déjà de nom même si vous n’y avez jamais mis les pieds : Courchevel, et en particulier Courchevel 1850 (la partie de la station qui est abrégée en « Courchevel » tout court !). C’est le luxe à la montagne… C’est aussi un paradis pour les débutants en ski adultes, puisqu’il y a 27 pistes vertes et 44 pistes bleues.

Très grand terrain de jeu, donc, et la réputation luxueuse de la station va de pair avec des hôtels magnifiques comme L’Écrin Blanc, les Sherpas, Le Chabichou. Idéal pour concilier reprise du ski et séjour bien-être !

Le Chabichou, hôtel 5 étoiles à Courchevel
Le Chabichou, hôtel 5 étoiles à Courchevel | Photo © Uscpboy – Sous licence CC BY-SA 3.0

4 autres stations pour débutants dans les Pyrénées

Parmi les autres stations que l’on m’a citées pour les débutants figurent aussi, dans les Pyrénées cette fois-ci :

  • Piau-Engaly (4 pistes vertes et 17 pistes bleues), une station à taille humaine pour ceux qui n’aiment pas trop les grands espaces.
  • Peyragudes (5 pistes vertes et 22 pistes bleues).
  • Le Grand Tourmalet, dans les Pyrénées (15 pistes vertes, 24 pistes bleues) pour un domaine un peu plus grand si vous avez peur de vous ennuyer.
  • Saint Lary Soulan, dans les Pyrénées également (7 pistes vertes et 26 pistes bleues), un très bel espace pour les débutants. La station est aussi une station thermale, en bordure de réserve naturelle, de quoi profiter d’un beau cadre pour des vacances à la montagne.

A quelle période partir au ski ?

Quand on décide de se mettre au ski à l’âge adulte, on n’est clairement pas très à l’aise au début… donc il est préférable d’opter pour des périodes où les pistes ne sont pas surchargées, en évitant les vacances scolaires.

Il y a souvent de belles arrières-saisons, où la météo est agréable, et c’est pour cette raison que l’on m’a conseillé de partir en mars.

Une Savoyarde m’a dit que selon elle, c’était préférable d’éviter les trop grosses stations (Courchevel, Val Thorens), même quand elles ont une belle offre pour débutants… car on progresse plus vite dans une « petite station familiale » que dans une station très connue où les pistes sont bondées et où il faut faire la queue longtemps pour prendre les remontées mécaniques.

Le paysage vu du télésiège à Val Cenis
Le paysage vu du télésiège à Val Cenis

Les couleurs des pistes de ski

Les pistes de ski sont classées en fonction de leur niveau de difficulté… et en Europe, il y a 4 couleurs qui correspondent à 4 niveaux de difficulté. Il faut savoir qu’il n’y a pas de vraie « norme » officielle de classification des pistes, chaque station est libre de définir ce qu’elle considère comme une piste verte, bleue, rouge ou noire. Il peut donc y avoir certaines inégalités d’une station à une autre.

J’ai remarqué, lors de mon propre séjour à Val Cenis, qu’il y avait des pistes « plus ou moins faciles » au sein d’une même couleur. Par conséquent, si vous avez un doute, n’hésitez pas à demander conseil à votre moniteur de ski ou à des gens qui connaissent bien la station.

Notez aussi que la météo peut jouer sur la difficulté d’une piste : une piste verglacée, par exemple, ou plongée dans le brouillard, sera beaucoup plus difficile d’accès que la même piste empruntée par beau temps, avec de la neige fraîche !

La piste verte

La piste verte est la plus facile, car elle est en pente douce et assez large. Elle permet d’apprendre les premières manœuvres à ski sans avoir peur de se laisser entraîner par une vitesse excessive ! C’est là, notamment, que l’on peut apprendre à réduire sa vitesse (chasse-neige, dérapage).

Clairement, en tant qu’adulte, vous risquez de croiser des petits bouts de chou déjà bien à l’aise sur leurs petits skis ! Mais relativisez : il faut bien débuter quelque part… et mieux vaut débuter entier sur une piste verte qu’avec une jambe cassée sur une piste rouge :)

La piste bleue

La pente est plus forte, les virages peuvent être un peu plus serrés. On peut donc avoir un peu plus de sensations même quand on a encore un niveau de grand débutant en ski. On peut aborder une piste bleue dès que l’on se sent assez confiant sur sa capacité à contrôler sa vitesse et à tourner… car c’est grâce à un bon virage que l’on arrive facilement à ralentir !

La piste rouge

On franchit un nouveau palier dans la difficulté et on sort du niveau « skieur débutant » pour entrer davantage dans un niveau intermédiaire. D’une station de ski à une autre, les pistes rouges peuvent couvrir un panel de difficultés assez différentes : une pente plus abrupte, une piste plus étroite, la présence de bosses…

La piste noire

Bon, clairement, si vous décidez de vous remettre au ski à l’âge adulte, n’y allez pas à moins d’avoir des tendances suicidaires ;) Ce sont des pistes vraiment abruptes, avec des pentes très fortes, si bien que la vitesse est très élevée et exige une parfaite maîtrise. Il y a souvent de belles difficultés techniques. Bref, on verra ça plus tard quand on aura plus de pratique ;)

Que faut-il réserver quand on part au ski ?

Globalement, vous devez penser à réserver 6 grandes choses :

  • Le transport jusqu’à votre station de ski : ça peut inclure un train, mais aussi une navette qui relie la gare à la station elle-même.
  • L’hébergement, bien sûr, à moins d’avoir un ami propriétaire de chalet ;)
  • Le matériel de ski – Skis, bâtons, chaussures, casque.
  • Les forfaits de remontées mécaniques – Ils vous permettront d’accéder à tout le domaine skiable, d’emprunter les télésièges, télécabines, téléphériques, téléskis…
  • Les cours de ski – Je vous les conseille fortement quand vous êtes un adulte débutant en ski, ça permet de prendre de bonnes habitudes et d’avoir plein de petits conseils.
  • Les éventuelles activités « hors ski ».
Balade en chiens de traîneau
Balade en chiens de traîneau

Les transports vers la station de ski

Si vous avez une voiture, c’est un moyen pratique de se rendre dans une station de ski et d’emporter facilement tout ce dont on a besoin pour son séjour, y compris les courses quand on loge en appartement !

Pensez à vérifier que les éventuels cols que vous devez emprunter sont bien ouverts.

  • Les pneus neige sont utiles pour améliorer l’adhérence à la route quand la température descend en-dessous de 6-7°C, il en faut au moins deux sur les roues motrices pour que ce soit efficace. Si vous empruntez seulement de grands axes, bien déneigés, cela peut suffire.
  • Les chaînes sont obligatoires si la route est enneigée ou comporte un panneau qui les rend obligatoires. C’est parfois le cas en station. Les chaînes ne sont pas faciles à mettre, mieux vaut s’entraîner avant (elles se placent sur les roues motrices). En montagne, on trouve des zones de chaînage au bord de certaines routes pour pouvoir s’arrêter en toute sécurité et mettre les chaînes. Gardez une vitesse inférieure à 25 km/h et retirez les chaînes s’il n’y a plus de neige sur la route.
  • Les chaussettes neige ont fait leur apparition plus récemment. Elles sont beaucoup plus faciles à « enfiler » que les chaînes, permettent de rouler à 50 km/h, sont moins chères (on en trouve à moins de 50€ sur Amazon)… mais pas encore homologuées donc si vous tombez sur un policier peu « tolérant », vous risquez une amende. Néanmoins, elles sont de plus en plus acceptées.

Si vous n’avez pas de voiture, vérifiez avant de réserver que la station où vous voulez vous rendre est facile d’accès. Souvent, il faudra prendre un train, suivi d’une navette en bus. La plupart des stations facilitent l’accès des touristes en proposant ce type de navette au départ de la « grande gare » la plus proche.

L’hébergement

Deux salles, deux ambiances !

Certains préfèrent louer un appartement. C’est souvent la solution la moins chère, notamment quand on part entre amis ou en famille. On peut mieux maîtriser ses dépenses, notamment en cuisinant soi-même. Il faut veiller à choisir un appartement au pied des pistes pour éviter la galère de devoir transporter son matériel de ski sur un long trajet.

L’inconvénient de l’appartement, si l’on exclut cette vigilance à avoir quant à la localisation, est surtout le « manque d’accompagnement ». Il implique une certaine autonomie, pas très pratique si vous avez beaucoup de questions à poser, besoin d’être guidé, rassuré.

D’autres préfèrent aller à l’hôtel. C’est bien sûr beaucoup plus cher mais on peut bénéficier de conseils, de services pour bien profiter de ses journées en-dehors du ski (spa, massages, etc). Si vous choisissez un hôtel de qualité, vous pouvez par ailleurs vous mettre les pieds sous la table avec plaisir !

Une bonne tartiflette en Savoie
Une bonne tartiflette en Savoie

Solution intermédiaire : l’appart-hôtel. Des services hôteliers pour le côté confort, tout en ayant la liberté d’un appartement. Un bon compromis !

Si vous souhaitez réserver un hôtel ou un appart-hôtel, vous pouvez utiliser Booking.com pour cibler un hébergement de qualité. Choisissez d’abord la station, puis filtrez les résultats en fonction de la note donnée par les autres voyageurs (je regarde souvent les hôtels qui obtiennent une note supérieure à 8, voire supérieure à 9).

Le matériel de ski

Pour se remettre au ski à l’âge adulte, il faut… des skis. Et aussi des chaussures de ski et des bâtons. Ainsi qu’un casque, désormais porté par la quasi-totalité des skieurs.

Il est peu pertinent d’acheter son propre matériel pour reprendre le ski adulte. Au-delà de la difficulté à se repérer dans la jungle des produits disponibles, ça représente un coût énorme.

Vous allez donc passer par un loueur (souvent le plus proche de votre hébergement). Il vous aidera à choisir le bon type de skis en fonction de votre niveau, la bonne taille de chaussures, et réglera les skis en fonction de votre taille et de votre poids. On vous demandera souvent de fournir quelques informations en amont pour mieux préparer votre matériel (poids, taille, épaisseur du mollet, pied fin ou large, etc) et il est possible de réserver et payer en ligne à l’avance sur des boutiques comme Skiset ou Skimium.

Lorsque vous essayez votre chaussure de ski, penchez-vous en avant un peu en prenant appui sur la languette de votre chaussure (c’est solide !) et vérifiez que vos orteils ne sont pas compressés dans la chaussure. Même si la chaussure a vocation à être rigide (on marche tous un peu en pingouin avec des chaussures de ski !), elle ne doit pas être inconfortable pour autant.

On attache sa chaussure en commençant par le bas. Le pied doit être maintenu sans être trop serré, mon loueur m’a expliqué qu’il était primordial de pouvoir bouger les orteils, notamment si on ressent le froid en haut des pistes.

Concernant les skis, ils n’ont plus de sens gauche/droite (ce qui a changé par rapport à ce qui se faisait autrefois, avis à ceux qui ont déjà fait du ski il y a longtemps !). Ne prenez surtout pas les mini-skis. Ils peuvent paraître plus maniables quand on débute mais ils sont en réalité bien moins stables.

Matériel de ski adulte
Sur un télésiège

Concernant le casque, enfin, les loueurs en proposent. Ça peut valoir le coup d’acheter son propre casque, notamment pour l’aspect « hygiène » (jamais très ragoûtant de mettre sa tête dans un casque déjà porté par d’autres, et l’ajout d’un bonnet fin n’est pas toujours très confortable).

On en trouve par ailleurs de nombreux modèles à petit prix sur Amazon, y compris des modèles aux normes européennes.

Pensez à bien attacher la sangle de votre casque, sous le menton, afin qu’il ne s’enlève pas en cas de choc. Aujourd’hui, la quasi totalité des skieurs porte un casque, que ce soient les adultes ou les enfants, vous n’aurez donc pas du tout l’air ridicule et c’est important pour la sécurité.

Antoine, le moniteur de ski que j’ai eu pendant une partie de mon séjour, disait que le niveau de ski global avait beaucoup baissé depuis 15 ans, notamment parce que les gens sont persuadés de pouvoir se passer de cours dès qu’ils savent faire le chasse-neige et tourner. Ça induit aussi une augmentation des blessures.

Donc au-delà de votre propre maîtrise du ski, vous pouvez aussi « être la victime des autres », de quelqu’un qui ne sait pas freiner et vous fonce dedans. Prenez le casque ;)

Sachez enfin que les loueurs ne proposent généralement pas de masques de ski en location. Beaucoup de gens préfèrent skier avec un masque parce qu’il isole mieux des intempéries, offre une meilleure visibilité, un traitement anti-buée, etc. Le masque peut se placer sans problème par-dessus le casque, certains casques sont même vendus avec masque.

Les masques sont un concentré de technologie. Les skieurs les plus aguerris ont différents masques et en changent en fonction de la météo. Les masques dont la vitre est jaune-orangé, par exemple, sont adaptés aux jours de mauvais temps ou aux « jours blancs » (quand il neige). Les masques roses ou gris aux météos « entre deux » (temps couvert avec éclaircies occasionnelles). Ils peuvent avoir une teinte plus foncée pour mieux convenir au beau temps.

Un débutant préférera souvent un masque polyvalent. On peut aussi skier avec des lunettes de soleil, il faut juste s’assurer qu’elles tiennent bien afin de ne pas les perdre en cas de chute. On dit parfois que c’est plus dangereux car elles sont moins solides et risquent davantage de se briser.

Si vous portez des lunettes de vue, vous pouvez soit skier avec un masque par-dessus vos lunettes de vue, soit skier avec des solaires à votre vue.

Les forfaits

Les forfaits de ski sont les « cartes d’abonnement » aux remontées mécaniques. Un peu comme une carte de bus ou de métro… sauf que ça vous donne accès aux télésièges, téléskis, télécabines de la station où vous séjournez et parfois des stations voisines.

On peut réserver un forfait pour une journée ou pour une période plus longue, ça se prête donc aussi bien à de courts séjours (week-end prolongé au ski) qu’à des séjours plus longs.

On place son forfait dans son blouson, dans une poche à gauche car c’est de ce côté que se situent les « détecteurs » quand vous empruntez une remontée mécanique. Ce sont des détecteurs puissants donc vous n’avez pas besoin de sortir le forfait de la poche et de le présenter devant une borne.

Veillez simplement à bien fermer la poche afin de ne pas le perdre.

Notez que Val Cenis, la station où j’ai choisi de séjourner, a été la première station à lancer un principe de forfait dégressif. Plus vous achetez le forfait tôt, moins vous payez cher.

Les cours de ski

Peut-on apprendre à skier tout seul ? Oui, sans doute qu’il y a des gens qui y arrivent, il y a toujours des autodidactes quel que soit le domaine. Mais prendre des cours de ski a plein d’avantages :

  • Prendre de bonnes habitudes – Un moniteur de ski saura tout de suite vous expliquer ce que vous ne faites pas bien, ce que vous faites bien et comment vous pouvez progresser. Vous gagnerez donc du temps.
  • La bienveillance – Si c’est un ami qui vous apprend à skier, il ne sera pas toujours très pédagogue… ni très patient car pour une personne qui skie très bien, c’est frustrant au bout d’un moment de corriger un débutant… et on peut comprendre qu’un bon skieur ait envie d’autre chose que de passer sa journée sur une piste verte !
  • Prendre confiance – Les moniteurs de ski ont l’habitude d’apprendre à skier à des adultes, ils sauront donc vous faire monter en compétence petit à petit en fonction de vos forces et de vos faiblesses. Vous allez ainsi devenir plus autonome et plus confiant sur les pistes.
  • Préserver ses amis – Hé hé, petit facteur qui a son importance : enseigner le ski à un débutant demande du temps et de la patience… et en prenant des cours de ski, vous évitez à l’un de vos amis ou à votre conjoint.e de sacrifier ses propres journées pour vous coacher !

On a le choix entre des cours individuels et des cours collectifs. Pour ma part, j’ai préféré des cours collectifs car je trouve qu’on apprend aussi beaucoup en regardant les erreurs des autres et c’est l’occasion de se faire de nouvelles connaissances. Quand on décide de se remettre au ski à l’âge adulte, on a souvent 2 types de personnes dans son entourage : des gens qui skient très bien… et des gens qui, par choix, ne vont pas à la montagne parce qu’ils n’aiment pas ça. 

Plutôt que de ramer à suivre des amis qui skient beaucoup trop bien pour moi, j’ai préféré prendre de vrais cours, avec des adultes débutants comme moi… et c’était donc plus sympa d’être en groupe ! J’y ai rencontré une autre skieuse avec qui j’ai pu faire quelques pistes en-dehors des cours de ski.

Se remettre au ski à l'âge adulte - Notre groupe
Se remettre au ski à l’âge adulte – Notre groupe

Les cours individuels, en revanche, ont l’avantage de s’adapter à vos attentes et si vous êtes plusieurs amis à vouloir apprendre à skier à l’âge adulte en même temps, ça peut être un moment de convivialité avec un moniteur de ski « dédié » à votre petit groupe. Les cours individuels sont aussi très bien pour donner confiance aux gens qui galèrent vraiment au début. Ça vous évite d’avoir l’impression d’être « le dernier du groupe ».

Concrètement, on peut réserver ses cours auprès de l’ESF (Ecole de Ski Française), c’est avec eux que j’avais pris des cours quand j’étais petite et avec eux que j’en ai repris comme adulte débutante en ski. On peut aussi passer par une école indépendante, certaines sont très bien. Regardez les avis sur le web !

En général, vous avez une classe « grands débutants » pour les gens qui n’ont jamais pratiqué le ski. Vous apprendrez tout depuis le début : comment est fait un ski, comment on le met, comment on l’enlève, comment prendre un téléski, comment freiner, comment faire un virage…

Il y a ensuite une classe que l’ESF appelle le « niveau 1 » : c’est aussi une classe de débutants mais un peu plus à l’aise. On emprunte assez rapidement des pistes bleues, on travaille le virage avec skis parallèles et en fin de semaine, on aborde quelques pistes rouges si le niveau du groupe le permet.

Si vous n’avez jamais skié de votre vie, commencez par la classe débutants sans hésiter. Si vous avez déjà skié mais il y a longtemps, vous pouvez tout à fait passer une journée en adulte débutant histoire de reprendre confiance et basculer ensuite en niveau 1.

Lors de ma semaine au ski à Val Cenis, plusieurs élèves ont changé de niveau : je suis moi-même passée de la classe débutante au niveau 1, une élève du niveau 1 est passée en niveau 2 car elle était très à l’aise, d’autres sont revenus en classe débutant après avoir tenté le niveau 1 car ils avaient trop peur sur les pistes bleues. On peut changer de cours si on a des douleurs qui apparaissent en cours de semaine (le ski met les genoux à rude épreuve !).

Les activités hors ski

La montagne ne se résume pas au ski… et il y aura peut-être plein d’activités qui vous tenteront en-dehors du ski. Pensez à réserver en amont.

Il y a de nombreuses activités à découvrir dans la plupart des stations (parapente, randonnée en raquettes, balade avec des chiens de traîneau, un bon massage au spa, etc).

N’oubliez pas que les remontées mécaniques ferment souvent tôt (avant 17h) donc il y a une bonne plage horaire à occuper avant le dîner. Et puis, si vous êtes débutant, vous n’aurez pas forcément envie de skier toute la journée.

Que mettre dans sa valise pour le ski ?

Pour les cours de ski, pensez à emporter :

  • Un ou deux pantalons de ski.
  • Des gants de ski en gore-tex pour que l’humidité ne traverse pas.
  • Plusieurs collants épais ou leggings à porter sous le pantalon de ski.
  • De grosses chaussettes (laine, chaussettes polaires) à porter par-dessus les collants. En plus de protéger du froid, elles rendent le port des chaussures de ski plus confortable.
  • Des sous-pulls – Soit dans une matière respirante, soit en coton, il faudra les changer après chaque cours donc prévoyez « large ».
  • Des pulls ou polaires.
  • Une écharpe ou un tour de cou.
  • Éventuellement un bonnet fin à porter sous le casque de ski.
  • Masque et/ou lunettes de soleil.
  • Un anorak – Il n’est pas forcément indispensable d’avoir un anorak « de ski », une grosse veste d’hiver peut aussi faire l’affaire.
  • Une paire d’après-ski à porter quand vous retirez vos chaussures de ski et pour les balades. J’ai opté pour des après-ski Sorel, la marque propose plein de modèles (hauts, bas) et de coloris.

Ensuite, il faut penser à « l’après-ski ». Après un cours de ski, on a souvent pas mal transpiré donc on se change (d’où le fait que les valises du ski sont assez grosses !). Pensez à prévoir des vêtements pour aller au restaurant le soir par exemple, des chaussures plus habillées si vous dînez dans votre hôtel…

Ajoutez à cela votre tenue de nuit, sous-vêtements, chaussettes de rechange en quantité (pour l’après-ski), votre maillot de bain s’il y a une piscine ou un spa à votre hébergement, des tongs s’il n’y a pas de chaussons fournis…

Pour se remettre au ski à l’âge adulte, je vous conseille de regarder des sites comme Vinted pour vous équiper. On y trouve beaucoup de vêtements et accessoires jamais portés ou portés seulement une fois, j’ai pu acheter des pantalons de ski de marque pour moins de 15 euros pièce, en parfait état.

Par ailleurs, gardez en tête que vous n’êtes pas obligé d’acheter des vêtements « de ski ». J’ai porté au ski des pulls que je porte aussi en ville, parce qu’ils étaient bien chauds… et ça convenait tout à fait !

Dans votre valise du ski, n’oubliez pas aussi vos affaires de toilette et de quoi prendre soin de votre peau. Une bonne crème solaire est indispensable, j’avais opté pour la marque Laboratoires de Biarritz certifiée bio, pour visage et corps. Adaptez l’indice à votre peau : si vous avez la peau très claire, prenez un indice élevé.

Indispensable aussi : une bonne crème hydratante, car le froid assèche beaucoup la peau. J’ai découvert lors de mon séjour à la montagne les produits Pure Altitude, que j’ai beaucoup aimés. Prenez aussi du baume à lèvres, j’aime beaucoup la marque Burt’s Bees.

Et pour les personnes qui ont les cheveux longs, prévoyez de quoi vous attacher les cheveux pour les cours de ski ! J’ai les cheveux très longs et la « meilleure coiffure » à mes yeux est la tresse sur le côté, qui permet de ne pas être gêné par ses cheveux.

Pensez évidemment à tout votre équipement numérique : appareil photo, GoPro, cartes mémoire, téléphone, liseuse, chargeurs, etc… et n’oubliez pas d’imprimer les documents nécessaires (pour la location du matériel, le retrait des forfaits, etc).

La beauté de la montagne en hiver - Bonneval-sur-Arc
La beauté de la montagne en hiver – Bonneval-sur-Arc

Combien coûte une semaine au ski ?

Pour beaucoup de gens qui veulent se mettre au ski ou se remettre au ski à l’âge adulte, la question du budget est déterminante. Hélas, il est quasi impossible de donner une fourchette précise !

Ce qui est sûr, c’est que l’on peut réduire considérablement les coûts :

  • En réservant tôt. C’est vrai pour les hébergements mais aussi pour le train, à l’ouverture des réservations les tarifs sont très abordables (j’ai payé le Paris-Modane 49€ l’aller-simple par exemple).
  • En regardant s’il existe des « packs » avantageux sur le site des stations. Il y a parfois des offres incluant hébergement, forfaits et matériel.
  • En réutilisant ce que l’on peut dans son armoire. Si vous avez déjà des pulls, de grosses chaussettes, des sous-pulls ou vêtements de sport, ça peut vous éviter d’acheter des vêtements exprès pour le ski.
  • En achetant d’occasion les vêtements de ski ou accessoires qui manquent.
  • En privilégiant la location d’un appartement (ou un gîte) à un séjour à l’hôtel.
  • En partant nombreux – A titre d’exemple, à Val Cenis, un appartement 6-10 personnes dans la station coûte jusqu’à 1800 euros la semaine en pleine saison d’hiver et en période de vacances scolaires. Si vous l’occupez à 6, vous êtes à l’aise et ça fait seulement 300 euros par personne pour la semaine.
  • En partant hors vacances scolaires – Les prix sont parfois presque divisés par deux par rapport aux tarifs en période de vacances solaires. Si vous n’avez pas d’enfant ou des enfants en bas âge pour qui la scolarité n’est pas encore obligatoire, pensez-y !
  • En faisant les courses avant d’arriver en station – Si vous avez un tout petit budget, partez avec vos courses car en station, tout coûte plus cher. Au-delà des courses alimentaires, pensez aussi à la pharmacie (une simple boîte de Doliprane peut vous coûter une fortune en station).

Si vous avez les moyens, je ne peux que vous conseiller, à l’inverse, de « faire tourner l’économie locale » qui capitalise beaucoup sur ses saisons d’hiver et d’été. Mangez dans les restaurants de la station, faites vos courses sur place et profitez des activités offertes !

Le vocabulaire du ski

J’ai fait du ski quand j’étais petite et ado… puis j’ai complètement décroché. Alors quand vient le moment de se remettre au ski à l’âge adulte, il y a une grande phase de perplexité face au jargon du ski et de la montagne !

Le front de neige, les pistes damées, la poudreuse… euh… besoin d’une petite explication ? Après mon séjour au ski, c’est beaucoup plus clair donc je vous explique !

Le jargon de la station

Le domaine skiable – C’est tout simplement la zone dédiée aux sports de glisse dans une station. Chaque station a en effet une partie « village », avec les hébergements… et la zone où l’on se rend pour faire du ski, du snowboard, de la luge et autres activités similaires : le domaine skiable.

Le front de neige – C’est le quartier le plus proche du domaine skiable, « face à la neige ».

L’enneigement – C’est la quantité de neige tombée, qui détermine le nombre de pistes ouvertes et la « qualité » de la neige.

Les jours blancs – Ce sont des jours où le ciel a l’air très bas, où il neige et où tout a l’air « noyé dans le blanc ». On ne voit pas très bien, on a du mal à évaluer les distances et les reliefs. On peut généralement skier, mais avec la plus grande prudence. Mieux vaut opter pour des pistes plus faciles que celles que l’on emprunte par beau temps, histoire de bien contrôler sa vitesse.

« Skis aux pieds » – C’est le fait de pouvoir accéder quelque part directement en sortant des pistes de ski. Mon hôtel, par exemple, proposait un accès « skis aux pieds ». En sortant du cours de ski, je pouvais directement entrer depuis les pistes dans le local des casiers à ski pour déposer le matériel.

L'hôtel Saint-Charles, au pied des pistes
L’hôtel Saint-Charles, au pied des pistes

Le jargon des remontées mécaniques

Le télésiège – Ça, c’est facile, mais si vous ne connaissez pas, c’est simplement une sorte de « banc » qui s’envole dans les airs et vous permet d’accéder en haut du domaine skiable. Prenez vos bâtons dans une main et mettez-vous en place, bien aligné face à la montée. Regardez le siège qui arrive derrière vous et dès que vous le sentez derrière vos jambes, asseyez-vous en mettant la main derrière vous si besoin est pour ne pas vous asseoir à côté ^^. Baissez ensuite la barre de sécurité et mettez les pieds sur les repose-pieds.

A l’arrivée, retirez les pieds des repose-pieds, relevez la barre de sécurité (elle est parfois automatique) et laissez-vous glisser hors du siège « comme si vous faisiez la ola » (conseil reçu du monsieur du télésiège ^^) puis dégagez rapidement la rampe d’arrivée afin de laisser la place aux autres skieurs qui arrivent.

Le téléski ou « remonte-pente » ou « tire-fesses » – C’est une perche, avec une rondelle au bout. Vous avancez avec vos skis parallèles en suivant les traces laissées par les skieurs qui vous précèdent, vous prenez vos bâtons dans une main puis vous attrapez la perche avec l’autre main et mettez la rondelle entre vos jambes. La perche commence à vous « tracter », il y a une petite secousse au démarrage dans le cas des téléskis débrayables, que vous pouvez gérer en vous penchant un peu en arrière. A l’arrivée, vous pliez les genoux et retirez la rondelle entre vos jambes, puis dégagez rapidement la zone pour ne pas gêner les skieurs qui arrivent après vous. 

La télécabine – C’est une cabine suspendue à un seul câble, à distinguer du téléphérique suspendu par deux câbles. Là, on enlève les skis avant d’embarquer et on les tient à la main le temps de monter.

Le télécorde ou « fil neige » – Le fil neige est un simple câble, souvent muni de poignées. On l’attrape et il nous guide pour monter une pente douce en arrivant à garder son équilibre. Je n’en ai pas vu dans la station où j’étais.

Le jargon des pistes et des skis

Je vous donne juste 2-3 termes entendus çà-et-là pendant mon séjour et qui peuvent vous aider en temps qu’adulte débutant en ski !

Chausser/déchausser – Mettre et retirer ses skis. On met le ski en plaçant le bout de la chaussure dans la fixation du ski, puis en donnant un coup de talon énergique pour « enclencher » la fixation. Pour retirer le ski, on appuie sur la zone à l’arrière de la chaussure afin de libérer la sécurité.

Freinage en chasse-neige – Le chasse-neige, en général, tout le monde connaît au moins de nom ! Il consiste à former un V avec ses skis, la pointe du V vers l’avant, afin de faire baisser sa vitesse. Autrement dit, c’est votre système de freinage sur une pente douce. Quand la pente est plus prononcée, le chasse-neige ne suffit plus à freiner et vous apprendrez d’autres méthodes pour vous arrêter :)

La spatule des skis – C’est la partie avant du ski (le talon étant la partie arrière).

Les carres – Ce sont les « arêtes » du ski, les bords latéraux du ski, ceux qui vont « couper » la neige pour bien accrocher dans les courbes.

Damer les pistes – Les dameuses sont des véhicules sur chenilles qui passent, généralement juste après la fermeture des pistes, afin de les remettre en état pour le lendemain en effaçant les traces, en gommant les irrégularités du sol, les bosses, les gros creux.

La poudreuse – C’est la neige fraîche, qui forme comme une « poudre » au sol. Si vous avez des jours de neige pendant votre séjour, vous verrez que ça transforme complètement l’expérience de ski. La neige est plus collante, elle vous freine parfois de manière significative, il y a beaucoup plus d’irrégularités au sol donc le poids du corps n’est pas du tout réparti de la même manière.

Les canons à neige – Vous en verrez beaucoup dans les stations de basse altitude, premières victimes du réchauffement climatique. Ce sont des machines (en forme de canon) qui permettent de fabriquer de la neige artificielle à partir d’eau et d’air, à basse température.

Balade en raquettes à la montagne
Balade en raquettes à la montagne

Que fait-on pendant un cours de ski pour adulte ?

Lors de ma reprise du ski à l’âge adulte, j’avais réservé 6 cours de 3h, histoire de bien me remettre dans le bain. Un objectif : finir la semaine en ayant repris de bonnes habitudes, retrouvé une certaine stabilité pour être un peu plus autonome et en confiance !

Les cours pour adultes débutants reprennent tout à la base, pour des gens qui n’ont jamais skié : en fin de semaine, vous saurez aborder sereinement une piste verte, freiner, tourner, prendre un télésiège ou un tire-fesses.

Le niveau 1 de l’ESF, qui peut convenir à ceux qui décident de se remettre au ski à l’âge adulte après avoir skié il y a longtemps, vous donne l’opportunité d’emprunter des pistes vertes et des pistes bleues voire des pistes rouges faciles si le niveau du groupe le permet, de gagner en confiance en apprenant à garder les skis parallèles.

Les moniteurs proposent des exercices variés et s’adaptent au niveau général du groupe afin de ne pas vous mettre en danger. Sur un même cours en niveau 1, j’ai par exemple pris un télésiège, fait un bout de piste bleue avant de revenir sur une piste verte où nous avons fait des séries de virages skis parallèles pour progresser, avant de prendre un autre télésiège pour faire une piste bleue, puis une télécabine pour faire une autre piste bleue… avant de terminer le cours par un retour tranquille au village via une piste verte.

On ne fait pas les pistes « d’une seule traite », on marque souvent des arrêts sur le parcours pour faire des pauses et reprendre de l’énergie.

Comment fonctionnent les casiers à ski ?

C’était l’un des grands mystères avant me remettre au ski à l’âge adulte : je n’avais aucun souvenir du déroulement concret d’un départ en cours de ski. Faut-il partir avec ses après-ski ou directement en chaussures de ski ?

Concrètement, c’est très simple. Vous vous habillez en tenue de ski et mettez vos après-ski. Vous descendez ensuite jusqu’au local à skis ou casier à skis. Dans les hôtels ou hébergements qui en possèdent, on vous remet une clé et votre casier vous permet de ranger les skis, les bâtons et les chaussures. Les casiers sont parfois chauffants pour que vos chaussures sèchent bien (sinon, je vous conseille de les remonter dans votre hébergement).

C’est là que vous enfilez les chaussures de ski, que vous mettez votre casque et récupérez votre matériel avant de partir sur les pistes. Le plus simple est d’empiler ses skis semelle contre semelle et de les porter sur l’épaule.

Les casiers à skis de mon hôtel à Val Cenis
Les casiers à skis de mon hôtel à Val Cenis

Comment progresser en-dehors des cours de ski ?

Mon objectif en réservant un séjour à la montagne était clair : me remettre au ski à l’âge adulte ! La montagne, j’adore, indépendamment du ski. On s’y sent bien, l’air est pur, les paysages font du bien, on mange bien, c’est génial pour faire de belles photos… mais j’avais cette fois-ci une vraie priorité : reprendre le ski.

Par conséquent, j’ai aussi skié en-dehors des cours de ski proprement dit. Soyons clairs : on ne se sent pas forcément très à l’aise, surtout quand on croise des enfants qui skient comme des demi-dieux alors qu’ils font un tiers de votre taille ! Mais pourquoi se freiner à cause du regard des autres ? Vous avez envie de skier ? Skiez !

Essayez des pistes faciles en-dehors de vos cours de ski, vous progresserez plus vite. Osez ! Les enfants avancent souvent vite parce qu’ils ont un côté casse-cou. On n’a pas peur de tomber quand on est petit, on n’a pas forcément conscience qu’on peut se faire mal ou qu’on peut avoir l’air ridicule à perdre son ski ou à se prendre une gamelle. Les adultes, à l’inverse, se mettent parfois des barrières.

Mon séjour a été vraiment exceptionnel (et je mesure encore plus ma chance quand on sait que la station a fermé le soir même de mon départ à cause du coronavirus, alors que la veille encore ils pensaient pouvoir finir la saison) et j’espère que ce long guide vous inspirera, pour débuter ou se remettre au ski à l’âge adulte durant un futur hiver !

N’hésitez pas à poser vos questions dans les commentaires si vous prévoyez de reprendre le ski, si vous l’avez fait ou que vous avez des conseils à apporter aux débutants !


Hello ! Je suis en congé maternité jusqu'à l'été 2023. Pendant cette période, les commentaires sont fermés.




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