La visite du château du Wawel à Cracovie se prépare ! Cet étonnant édifice du 10e siècle ayant accueilli les rois de Pologne est construit sur une colline qui domine Cracovie et a inspiré la « légende du dragon » qui entoure la création de la ville.
Avec son musée et sa cathédrale, le château de Cracovie fait partie des lieux d’intérêt incontournables à visiter. Dans cet article, je vous propose plein de conseils et infos pratiques pour comprendre son histoire mais aussi la manière dont il est organisé : comment prendre des billets pour les différents espaces ? Que contient-il exactement ? C’est parti pour un tour d’horizon en images.
Où se situe le château du Wawel à Cracovie ?
Le château est construit sur la colline du Wawel (accessible dès 6h du matin), au sud de la vieille ville de Cracovie (Stare Miasto). On peut aisément y accéder à pied en marchant depuis le centre historique Stare Miasto par les rues Grodzka ou Kanonicza (comptez 10 grosses minutes de marche).
Le château est également desservi par le tramway, station « Wawel » (lignes 6, 8, 10, 13, 18, 84).
Si vous voulez profiter d’une jolie vue du château de Cracovie pour vos photos, deux spots à connaître :
- Traversez la Vistule par le pont Grunwaldzki et descendez sur la droite, au bord de l’eau.
- Allez sur le pont Debnicki, super vue garantie et assez magique la nuit !

Le château du Wawel, une visite compliquée ?
La visite du château du Wawel me faisait un peu peur car j’avais lu des commentaires catastrophiques sur le web de la part des internautes concernant l’organisation des lieux.
Accéder au château ressemblait à un casse-tête chinois : impossible de tout visiter d’un coup, il fallait apparemment réserver chaque « bout » de visite indépendamment, certaines parties étant accessibles en visite libre et d’autres avec un guide… ou alors en visite libre mais à un horaire imposé !
Je m’attendais donc à un véritable parcours du combattant. On ne va pas se mentir : l’organisation est effectivement un peu complexe mais en vous renseignant à l’avance (comme vous le faites en lisant cet article !), vous allez voir que ce n’est pas insurmontable.

Un château subdivisé en plusieurs expositions
Déjà, il faut comprendre que le château du Wawel et la cathédrale qu’il contient, située à l’intérieur même de l’enceinte, sont gérés séparément, par deux institutions différentes. Il y a donc deux billetteries distinctes.
Le billet de la cathédrale permet de visiter l’édifice religieux lui-même, son musée, sa crypte et la tour de l’horloge.
Le château dispose d’une billetterie séparée… et c’est là que ça se complique ;) Le monument est en fait « découpé » en plusieurs zones. Certaines zones sont des expositions permanentes, accessibles toute l’année sauf travaux :
- Les appartements royaux (Royal Private Apartments).
- Les salles de réception d’Etat (State Rooms).
- Les joyaux de la Couronne et l’armurerie (Crown Treasury and Armoury).
- L’exposition d’Art Oriental (Art of the Orient).
- Le Wawel Perdu (The Lost Wawel), une exposition axée sur les racines et l’archéologie de la colline à l’époque du Moyen-Âge.
- Le Wawel Retrouvé (Wawel Recovered), une exposition interactive qui retrace l’histoire du Wawel entre la fin du 18e siècle et la fin du 20e siècle, pour comprendre comment la Pologne a récupéré et restauré ce joyau du patrimoine national, autrefois tombé aux mains de puissances étrangères.
Certaines de ces expositions ont été temporairement fermées pour une réorganisation complète post-pandémie de Covid. Réouverture des salles de réception d’État le 30 novembre 2021, et des joyaux de la couronne en juin 2022.
En plus de ces expositions permanentes, il y a 3 expositions ouvertes seulement une partie de l’année :
- Dragon’s Den – Une petite grotte où l’on vous racontera la légende du dragon du Wawel, qui fait partie des activités prisées par les enfants.
- Sandomierska Tower – Une tour qui surplombe les alentours.
- Une visite guidée en extérieur, axée autour de l’architecture et des jardins du château de Cracovie (Wawel Architecture and Gardens).
Et à tout cela s’ajoutent des expositions temporaires à thème, permettant de valoriser la collection de mobilier et objets dont dispose le château.
On peut entrer librement dans le château du Wawel pour admirer les cours et l’architecture… mais ensuite, si vous voulez visiter l’édifice religieux et/ou une ou plusieurs exposition(s), vous devez composer votre programme à la carte !
Choisir son programme de visite
Ce que je vous conseille, c’est de lire le descriptif de chaque zone ouverte actuellement sur le site du château du Wawel et d’identifier à l’avance ce qui vous attire le plus.
Regardez également les horaires d’ouverture de chaque partie du château.
Ensuite, vous avez plusieurs possibilités :
- Réserver un billet en ligne à l’avance.
- Réserver une visite guidée à l’avance.
- Acheter vos billets sur place.
Voyons ensemble ces différentes solutions.
Billets pour le château du Wawel
La billetterie en ligne
Pour la cathédrale, les billets peuvent être achetés à l’avance ici (vous pouvez utiliser Google Traduction pour traduire le site si nécessaire).
Pour le château, les réservations en ligne sont possibles ici. Il faut d’abord choisir le jour de la visite puis le menu « Museum visit » au niveau de la partie « Wawel Royal Castle ». Vous accédez ainsi à toute la liste des expositions disponibles ce jour-là, avec les horaires d’entrée, ce qui vous permet de réserver ce qui vous intéresse.
Les visites guidées du Wawel
Certaines agences de voyage locales proposent des visites guidées du château du Wawel, qui évitent de se préoccuper de la logistique des réservations.
Parmi les agences réputées :
- Cette visite possible avec un guide en français, proposée par EOS Tours : vous pouvez choisir entre différentes durées de visite (2h, pour visiter seulement les salles de réception du château ; ou 3h, pour visiter en plus la cathédrale). A certaines dates, il y a aussi des options sur une durée de 4h30 pour visiter la colline, le château (salles de réception, appartements royaux) et la cathédrale.
- Cette visite en anglais proposée par Intercrac, avec les salles de réception du château et la cathédrale.
Prendre son billet sur place
Quand vous arrivez au château, il y a deux billetteries séparées :
- La billetterie du château pour toutes les expositions, qui ouvre autour de 9h. Au-dessus des guichets, un compteur vous indique le nombre de places restantes pour chaque visite sur la journée en cours. Vous dites simplement à la personne de l’accueil quelles expositions vous voulez visiter, elle les coche sur une petite carte et indique les horaires où vous devez vous présenter à chaque visite. Si vous parlez anglais, il y a beaucoup plus de choix au niveau des horaires pour ce qui est des visites guidées. Notez qu’il existe en général un deuxième guichet ouvert seulement pendant la belle saison, au niveau de la porte Herbowa quand on arrive au château par la rue Kanonicza.
- La billetterie de la cathédrale, qui se trouve en face de l’entrée du monument.
Les visites guidées se déroulent entre 9h et 17h en règle générale, il peut y avoir des changements certains jours ou à certaines saisons donc je vous conseille de vérifier sur le site web en amont. Pour les visites libres, vous pouvez récupérer un audioguide (payant) auprès du Visitor Centre à l’entrée du château.
Beaucoup d’expositions sont fermées le lundi… En été, certaines ouvrent le lundi matin à titre exceptionnel (Joyaux de la Couronne & Armurerie + Wawel Perdu + Wawel Retrouvé). Il y a alors une politique d’admission gratuite mais il faut quand même prendre un ticket gratuit car le nombre d’entrées reste limité.
Services et infos pratiques
Entre deux visites « en intérieur », vous pouvez en profiter pour vous promener dans l’enceinte du château ou pour grignoter dans la brasserie du Wawel (Trattoria Wawel), avec sa vaste terrasse qui donne sur la grande cour. L’avantage, c’est que la terrasse est protégée par de grands parasols donc qu’il fasse beau ou qu’il pleuve, on peut en profiter pleinement ! La cuisine n’est pas incroyable mais ça permet de faire un break.
Si vous avez besoin d’aller aux toilettes, je vous conseille les toilettes du Visitor Centre et pas celles qui se trouvent dans la cour du fond du château car c’est là que vont tous les groupes qui attendent l’heure de leur visite.
L’histoire du château du Wawel
La colline du Wawel, sur laquelle le château de Cracovie est construit, a très tôt été peuplée et accueillait déjà quelques bâtiments au 10e siècle (vous pouvez voir certains vestiges, comme la Rotonde Notre-Dame, dans l’exposition permanente Le Wawel perdu).
La première « version » de la cathédrale du Wawel aurait été construite dès le 11e siècle pour devenir le siège de l’évêché, tout comme le château, qui a commencé à accueillir princes et rois de Pologne.
Au fil des siècles, différentes parties du château se sont ajoutées, fruit de constructions successives. Le clocher de droite sur cette photo (Silver Bell Tower) date par exemple du 12e siècle :
La Sandomierska Tower, comme de nombreuses autres tours et les remparts, date du 14e siècle :
La superbe cour intérieure Sigismond Ier le Vieux date de la Renaissance :

La Renaissance a justement été une période clé dans la vie du château : les rois de Pologne Alexandre Ier Jagellon et Sigismond Ier le Vieux ont tous deux nourri une vraie passion pour le style architectural de cette époque et ont décidé de rénover le château médiéval pour en faire un palais. La plupart des constructions que l’on voit aujourd’hui sont justement marquées par le style Renaissance.
A partir du 17ème siècle, le château du Wawel a connu une période plus trouble car le siège du pouvoir a été transféré à Varsovie. Le château a changé de mains en permanence au gré des multiples péripéties politiques de la Pologne : successivement aux mains des Autrichiens, de la Pologne indépendante, des Allemands (et notamment du gouverneur de Pologne nazi Hans Frank), le Wawel a été pillé et dégradé.
Aujourd’hui, le château de Cracovie a retrouvé une existence beaucoup plus calme (c’est ce qui est retracé dans l’exposition permanente « Le Wawel Retrouvé »).
La légende du dragon du Wawel
Le château du Wawel est associé à une grande légende vieille de plus de 8 siècles au moins, la légende du dragon. Elle explique que l’on croise cet animal fantastique un peu partout à Cracovie, représenté sous forme de peluches, d’objets ou d’œuvres d’art. Mais que raconte-t-elle ?
Autrefois, alors que le roi Krakus était au pouvoir, un dragon vint soudain s’installer dans une grotte située dans la colline du Wawel. Il réclamait de la viande chaque semaine et s’il n’obtenait pas satisfaction, il dévorait des hommes, semant la terreur dans la ville.
Krakus étant Roi, il ne pouvait rester les bras croisés et décida de monter un stratagème avec l’aide de ses deux fils, Lech et Krakus Junior. Ils créèrent un faux animal rempli de soufre à partir d’une peau de bête… et quand le dragon voulut le dévorer, il en mourut.
Le problème, c’est que les deux frères se mirent à se disputer. Qui aurait l’honneur de s’attribuer la destruction du dragon ? Aucun ne voulait céder du terrain ! Lech finit par assassiner Krakus Junior et prétendit que le dragon avait eu sa peau.
Quand Lech monta sur le trône à la mort de son père, la vérité finit par éclater et il fut chassé du pays pour ce fratricide. La ville prit le nom de « Krakow » (Cracovie) en l’honneur du frère martyr.
Une légende qui rappelle un autre fratricide, celui de la Basilique Sainte-Marie dont les deux tours de hauteur inégale auraient aussi causé un drame entre deux frères.
Mais laissons les dragons de côté…
Les salles de réception d’État
Ma visite du château du Wawel a commencé par les State Rooms, des pièces qui servaient aux réceptions d’Etat. On passe une véritable inspection de sécurité avant d’entrer (détecteur de métaux, passage du sac aux rayons X), les photos sont interdites et on ne peut évidemment rien toucher dans le musée.
La visite est libre. Elle vous entraîne dans une succession de salles riches en mobilier, tableaux, vieux « poêles/fours » utilisés pour le chauffage des pièces et beaucoup de tapisseries datant pour la plupart des 16e et 17e siècles.

Au départ, connaissant mal l’histoire du château, je ne comprenais pas pourquoi tous ces objets et œuvres avaient une provenance différente.
J’ai eu l’explication un peu plus tard : la Pologne en tant que telle existe finalement depuis peu car le pays a toujours été en proie à des guerres territoriales, victime d’invasions de la part de ses voisins… Le château a été presque entièrement détruit et a fait l’objet d’une restauration majeure dans l’entre-deux-guerres.
Les sols, autrefois en bois, ont été remplacés par du marbre car autour des années 1930, l’objectif clairement affiché était de faire venir des touristes donc il fallait un matériau résistant. Les fenêtres et les portes ont été changées. On a aussi profité de l’occasion pour importer du mobilier d’un peu partout en Europe, sans compter les legs !
Par exemple, la plupart des tapisseries du château du Wawel proviennent de Belgique où il y avait une vraie tradition en la matière chez les Flamands.

Ceci explique à la fois que l’architecture du château de Cracovie soit un vrai patchwork d’époques… et que le contenu soit lui aussi un véritable assemblage de cultures européennes !
Parmi les éléments qui m’ont le plus marquée, un plafond étonnant, à caisson, recouvert d’une trentaine de visages en relief, j’ai eu l’impression de me trouver dans la Demeure du Noir et Blanc de la série Game Of Thrones ! Il a été créé au 16e siècle.
De manière générale, les plafonds sont splendides et ont souvent donné leur nom aux salles elles-mêmes.
La dernière salle, avec des tapisseries représentant l’arche de Noé, était aussi très impressionnante par ses dimensions !

Les appartements royaux du château de Cracovie
J’ai également tenu à effectuer la visite guidée des appartements royaux du château du Wawel ! Elle a dégénéré en vrai fou rire avec quelques touristes rencontrés sur place. En effet, la guide était pour le moins étrange :) On avait l’impression qu’elle avait appris son texte par cœur en anglais et qu’elle récitait, en prononçant absolument TOUT sur le même ton.
Qu’elle raconte une anecdote, qu’elle donne une information (« Attention à la marche », « On va passer dans la salle suivante »), il n’y avait pas une seule intonation ^^ Même son « au revoir et merci » était sur le même ton que le reste. Résultat : un fou rire communicatif (discret tout de même, restons polis !).
Que voit-on dans ces salles ? Déjà, il faut rappeler que le château a longtemps été une résidence royale avant que le pouvoir ne soit transféré à Varsovie, c’est dans ces appartements que logeaient les figures de pouvoir. Pendant l’Occupation de la Pologne par les nazis, le gouverneur général Hans Frank (condamné à mort au procès de Nuremberg) y avait aussi établi ses quartiers.
On parcourt des salles très riches en mobilier, tapisseries et peintures.
Une partie était destinée aux invités du Roi, une autre aux serviteurs du Roi tandis que le Roi en question logeait dans les tours royales. On peut visiter la chambre, avec son téléphone à l’ancienne (« l’arrière-arrière-grand-père de votre smartphone » dixit la guide) ; la salle de bain et sa baignoire très profonde, du marbre de Carrare partout…
Les choix décoratifs sont très différents d’une salle à l’autre : baroque, classique, style Renaissance…
On apprend au passage que les serviteurs du Roi passaient la majeure partie de leur temps à attendre les ordres du Roi puis à galoper dans le château de Cracovie pour les exécuter. Pour tuer le temps, ils mangeaient copieusement et possédaient des jeux. Nous avons notamment vu une très belle boîte de jeu en marqueterie pour jouer au backgammon (le « trik-trak » en polonais).
Autre anecdote : la plupart des gens dormaient presque assis dans les lits que l’on voit, car une vieille superstition disait qu’on risquait la mort subite en dormant allongé. Au passage, on buvait beaucoup et tout le temps ; il y avait dans presque chaque pièce des contenants pour refroidir le vin !
Parmi les autres choses qui m’ont amusée, une table servant à vérifier la monnaie : les banquiers s’y installaient, avec un pot métallique sur la table. Ils y jetaient les pièces et savaient reconnaître au bruit si le métal était authentique ou pas !
La plupart des pièces étaient pourvues de constructions à mi-chemin entre le poêle et le four. On les alimentait avec du charbon que l’on montait dans le château depuis la cour intérieure.
Visite de la cathédrale du Wawel !
Pour se rendre à la « basilique-cathédrale Saints-Stanislas-et-Venceslas de Cracovie », de son nom complet, on peut profiter du trajet pour découvrir un peu mieux l’architecture du Wawel.
Le château du Wawel est vraiment un très bel endroit à explorer même si, très clairement, c’est LE lieu touristique de Cracovie par excellence. On croise des groupes de touristes à la pelle, des jeunes, des vieux, des scolaires…
Comme le lieu est immense, on en profite sans trop se marcher dessus. Il faut reconnaître qu’il y a néanmoins tous les désagréments du tourisme de masse : les gens qui te bousculent pour faire leur selfie (peut-être que le monument ne sera plus là dans 17 secondes, qui sait ?), le guide qui te braille dans les oreilles pour rassembler ses ouailles, le fait de devoir attendre dans une salle que le groupe précédent l’ait quittée…
Mais la beauté du château du Wawel fait relativiser les choses. Même quand la météo est maussade, les extérieurs sont très fleuris, le dôme doré de la cathédrale étincelle…
A côté de l’édifice religieux, on trouve une petite place dédiée à Jean-Paul II, avec une sculpture très réaliste.
L’ancien pape avait toujours adoré la cathédrale du Wawel : c’est là qu’il avait célébré sa première messe en tant que prêtre, en 1946, à la mémoire de sa mère (morte quand il avait 8 ans), de son père (décédé quand il avait 21 ans) et de son frère (lui aussi décédé très tôt). C’est aussi là que Jean-Paul II a été nommé archevêque puis cardinal. Une fois pape, il est revenu sur les lieux à de nombreuses reprises.
Jean-Paul II est une figure très appréciée en Pologne. Ça ne tient pas seulement à son statut d’enfant du pays mais sans doute aussi à un attachement plus profond des Polonais à la religion catholique. On trouve dans le pays plein de chapelles qui lui sont dédiées, des boutiques et des espaces de recueillement.

La cathédrale du Wawel se parcourt assez rapidement. On peut y entrer librement mais si vous voulez accéder au clocher, à la crypte et aux expositions, il faut acheter un billet face à l’entrée de l’édifice.
Elle n’a rien à voir, en termes de splendeur, avec la basilique Sainte-Marie de Cracovie. Les photos ne sont pas autorisées dans la nef : encore une fois, la Pologne est un pays très catholique et tout est fait pour que les gens désireux de prier ne soient pas trop dérangés par les touristes.
Le monument est devenu au fil des siècles le lieu où reposent les figures importantes de Pologne. Dans la crypte, la tombe de Lech et Maria Kaczyński attire énormément de monde : le 4e président de la République de Pologne et sa femme sont décédés brutalement dans un accident d’avion en 2010 et reposent au Wawel.
Sur place, on peut aussi voir de nombreux objets liés au couronnement, à la papauté et des cadeaux adressés à l’Église.
Je n’ai pas apprécié la première partie de la visite, autour de la nef : trop de monde… et beaucoup d’irrespect de la part de certains touristes. Un adolescent qui visitait avec sa classe s’est « amusé » à souffler tous les cierges qui étaient allumés dans l’église… et personne parmi les encadrants de son groupe ne lui a dit quoi que ce soit (bien qu’ils aient vu son geste).
En revanche, j’ai beaucoup apprécié la deuxième partie de la visite : elle consiste à monter dans un clocher de la cathédrale. Imaginez des escaliers en bois très étroits, assez raides, qui se fraient un chemin au milieu d’une charpente monumentale. On passe par d’étroites ouvertures entre les poutres, il y a des cloches suspendues…
Cette tour, l’une des trois de la cathédrale du Wawel, avait initialement une fonction de défense et a été convertie en clocher au 15e siècle. On a l’impression d’être un enfant jouant dans un grenier d’un genre unique ! Les escaliers sont tellement étroits qu’on ne peut même pas s’y croiser.
On finit par arriver dans une salle lumineuse, avec une ouverture grillagée qui offre une jolie vue sur les toits de Cracovie, même si la météo était maussade ce jour-là ! Les photos sont autorisées dans cette partie de la visite.
C’est aussi là que se trouve l’énorme Sigismund Bell (cloche de Sigismond), une cloche en bronze créé par un artisan de Nuremberg en 1520 sur commande de Sigismond Ier le Vieux. Il a fallu rehausser le clocher pour qu’il puisse accueillir la cloche !
C’est un sacré gros bébé : 12600 kilos de cloche !

Un avis sur le château du Wawel
J’ai choisi de ne pas visiter les autres expositions du château. On m’en avait déconseillé certaines en me disant qu’elles ne valaient pas le coup (comme la grotte du dragon, qui plaît surtout aux enfants et permet de descendre un long escalier vers la fameuse grotte pour voir une statue qui « crache du feu » et rejoindre les rives de la Vistule), les expositions temporaires n’étaient plus accessibles à la période de mon séjour et d’autres ne m’attiraient pas.
J’ai donc passé simplement une demi-journée au château de Cracovie mais si vous voulez tout voir, on peut très facilement y rester une journée entière !
Le château m’a laissé un souvenir mitigé : j’ai adoré les extérieurs, l’architecture très riche avec des styles très différents d’un endroit à l’autre, la possibilité de monter dans un clocher… J’ai moins aimé l’attitude de certains touristes (hélas classique pour un monument si fréquenté) et le côté un peu « old school » des visites.
Le château a beau se moderniser au fil du temps, je trouve le parcours terriblement mal pensé pour les touristes. Leur refus de « packager » des circuits place beaucoup de gens dans la perplexité la plus totale quant à la manière d’organiser leur journée.
Par comparaison avec d’autres attractions touristiques, le château de Prague est tout aussi complexe mais ils ont imaginé des circuits variés, ce qui pourrait aussi être fait à Cracovie : par exemple, acheter un package « State Rooms + salles de réception », un package « château intégral ».
J’espère en tout cas que cet article vous donnera un coup de pouce si vous prévoyez une visite du château du Wawel ! N’hésitez pas à raconter votre expérience si vous y allez. Vous pouvez aussi lire sur le blog mes conseils pour préparer un séjour à Cracovie.
Hello ! Je suis en congé maternité jusqu'à l'été 2023. Pendant cette période, les commentaires sont fermés.
Bonjour et merci pour cet article très complet, j’y vais bientôt avec mes enfants (2 et 6 ans) et je me demandais pourquoi la grotte du dragon n’avait pas d’intérêt ? merci pour votre réponse.
Hello, c’est un avis très personnel mais ça fait un peu « attrape-touristes » (certes, le prix est ridicule) : un escalier, une grotte pas vraiment aménagée, sans vrai contexte autour, un dragon fatigué qui « crache du feu » de temps en temps. C’est plutôt un moyen de passer rapidement du château aux bords de la Vistule qu’une attraction à part entière donc je préfère mettre en avant cet aspect histoire que les gens ne s’attendent pas à une vraie visite guidée, mise en scène, etc :)
Bonjour, déjà super pour tes articles, ça aide énormément. Au niveau des entrées, je vois que le lundi le château est fermé, est-ce vrai ? Merciii.
Bonjour Micka, je ne comprends pas bien le sens de la question. C’est écrit dans l’article, c’est écrit sur le site du château… donc en quoi ce ne serait pas vrai ? ;)
Les expositions à l’intérieur du château sont effectivement fermées le lundi la plupart du temps, sauf à certaines saisons mais dans ce cas, il peut y avoir des horaires d’ouverture particuliers le lundi. En revanche, la « colline du château » elle-même reste ouverte au public même si les expositions sont fermées.